Burkina Faso : Roch Kaboré renvoie la réconciliation nationale et le retour de Blaise Compaoré à après sa réélection
Au Burkina Faso, pour la première fois depuis son élection il y a 5 ans, le président Kaboré envisage sérieusement le retour au pays de l’ancien président Blaise Compaoré et en fixe même les délais. Cela pourrait se faire au premier semestre de 2021.
A cinq semaines de la présidentielle à laquelle il est candidat pour un second mandat, le chef de l’Etat burkinabè répond à Ouagadougou aux questions de nos confrères de RFI et de France 24.
Pour le président Kaboré, élections et réconciliation avant tout
Sur la question du retour au pays de l’ex président Compaoré, il y a 18 mois que ce dernier a envoyé une lettre, une sorte d’offre de service. Mais pour l’heure, il n’a eu aucune réponse favorable.
« Là n’est pas la question, mais j’ai dit simplement que nous sommes dans un processus qui est un processus de réconciliation nationale qui a pris son temps », a-t-il fait savoir. « Comme je l’ai dit, la réconciliation n’est pas une course de vitesse », a indiqué le président Kaboré.
« Il faut la faire de manière à ce que les Burkinabè apaisent les cœurs pour que nous puissions ensemble aboutir à quelque chose qui nous permettent d’avancer », a-t-il souhaité.
Pour le président Kaboré, il faut faire les élections d’abord, ensuite, finaliser la réconciliation et après aucun problème ne se posera. « Moi, en ce qui me concerne, j’ai dit simplement que nous aurons certainement, après les élections, à finaliser ce processus et je crois que tout le monde pourra rentrer », a-t-il souligné.
Blaise Compaoré pourra rentrer tranquillement
Sur le cas Blaise, le président Kaboré dit qu’il pourra rentrer tranquillement au Burkina et ceux qui ont des dossiers en justice se présenteront pour défendre leurs dossiers à ce niveau. Pour le président Kaboré, cette question fait partie de son projet de société. Bref, c’est sa vision. Pour rassurer tous les sceptiques, il est parti très loin pour fixer un délai.
« Dans ma vision, en tout cas, je considère que le premier semestre 2021, si je suis élu, doit nous permettre de régler ces questions-là », a-t-il signifié.
« Dès 2021, donc pour nous, on considère simplement (…) que nous aurons terminé avec les élections », a-t-il soutenu. Pour ce faire, il compte réunir l’ensemble des composantes de la vie du pays pour discuter de cette question de la réconciliation nationale. L’objectif est de voir ensemble ce qu’il faut faire. « En fonction de cela, la décision sera prise », a-t-il conclu.