Un massacre à Maï Kadra aurait été perpétré en Ethiopie. Selon les estimations de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, des centaines de personnes auraient été massacrées. Une milice tigréenne est présumée coupable de ces lourdes pertes en vie humaines.
Depuis le 4 novembre dernier, l’Ethiopie est plongée dans une guerre civile qui menace la stabilité de la corne de l’Afrique. Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed tente de reprendre par tous les moyens la province du Tigré. Cette dernière a décidé il y a un moment déjà de ne plus se soumettre à l’autorité d’Addis-Abeba qu’elle ne reconnait plus. Alors les deux camps s’affrontent acharnement. La guerre qui était censée être brève se poursuit. Chaque jour, nombreux sont les Ethiopiens à trouver refuges au Soudan.
Un véritable massacre à Maï Kadra
D’après l’enquête effectuée par la Commission éthiopienne des droits de l’homme, le massacre à Maï Kadra aurait été intentionnel. C’est-à-dire que ces horreurs ont été minutieusement planifiées par leurs auteurs. Ces crimes auraient été commis par les Samri. Et c’est ce que révèlent les témoignages recueillis auprès de survivants.
De plus, les populations ne pouvaient vraiment pas échapper au massacre à Maï Kadra en raison du caractère soudain et brutal des attaques. Ceux qui ont pu trouver une échappatoire ont assisté avec impuissance à la perte des êtres qui leur sont chers. Environ 600 personnes ont donc été massacrées par la brigade de jeunes miliciens tigréens.
Une coupure des communications
Depuis le début de cette bataille, les communications avec la province du Tigré sont coupées. Difficile de savoir exactement ce qu’il en est sur la zone des combats. Alors, les spéculations vont bon train. Chaque camp essaie donc de tirer le drap de son côté entre affirmations et démentis.
Face à cette situation un peu complexe, les informations reçues auprès des rescapés de ce massacre à Maï Kadra sont à prendre avec des pincettes. Car les témoignages recueillis sont souvent contradictoires. Par conséquent des zones d’ombre demeurent encore sur ces atrocités. Difficile donc d’en être totalement certain.
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