Depuis le début de l’année, la Côte d’Ivoire a mis en place une interdiction temporaire d’exportation de plusieurs produits vivriers. La démarche a pour but de stabiliser les prix sur les marchés locaux et de garantir l’approvisionnement des consommateurs. Cette mesure, initialement prévue pour une période de six mois, vise à protéger les marchés nationaux face aux risques de pénurie accentués par la saison sèche.
Mais malgré quelques levées partielles, certaines denrées restent soumises à cette restriction, suscitant des réactions mitigées parmi les vendeurs et les consommateurs. Il faut souligner que l’interdiction d’exportation des produits vivriers en Côte d’Ivoire soulève des questions complexes sur l’équilibre entre les besoins nationaux et les opportunités commerciales à l’échelle régionale. Bien que cette politique vise à prévenir les pénuries et à stabiliser les prix, elle suscite des débats sur son impact à long terme sur l’économie et sur les moyens de subsistance des acteurs de la filière agricole.
Maintien de l’interdiction d’exportation pour plusieurs produits vivriers
Alors que le gouvernement ivoirien a récemment levé l’interdiction pour des produits tels que la banane plantain, le manioc et l’igname, d’autres denrées continuent de faire l’objet de restrictions à l’exportation. Cette décision impacte directement les vendeurs sur les marchés locaux, comme le souligne Solange, une vendeuse d’aubergines, confrontée à des prix d’achat élevés et des marges bénéficiaires réduites.
La mesure vise à maintenir une offre stable sur les marchés, mais son impact économique est ressenti par ceux qui dépendent de la vente de ces denrées pour leur subsistance. En dépit des défis économiques qu’elle entraîne, l’interdiction d’exportation des produits vivriers a également des effets positifs sur l’approvisionnement des marchés locaux. Selon la présidente du marché Siporex 2, Mabaty Dosso, cette mesure a permis de garantir des quantités suffisantes de produits vivriers, évitant ainsi des pénuries potentielles.
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Bénéfices et limites de l’interdiction d’exportation
Cependant, certains consommateurs pourraient être affectés par l’augmentation des prix sur le marché intérieur, même si le directeur de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers, Bernard Adou, affirme que cette politique a contribué à une baisse significative des prix.
En parallèle de l’application de cette mesure, les autorités ivoiriennes mènent une enquête pour recenser les entreprises impliquées dans l’exportation de produits vivriers, afin de mieux comprendre la demande régionale et de prendre des décisions éclairées pour l’avenir. Cette action vise à équilibrer les intérêts économiques du pays avec les besoins des marchés internationaux, dans un contexte où la sécurité alimentaire et la stabilité des prix demeurent des préoccupations majeures.
Sandrine A.