Au cours des dix dernières années, Kibali Gold Mine a injecté 3,4 milliards USD dans l’économie congolaise sous forme de taxes, de permis, d’infrastructures, de salaires et de paiements aux fournisseurs locaux. Ce qui surprend, c’est que les questions juridiques et fiscales n’ont jamais été élucidées. Et c’est ce à quoi fait allusion la question du remboursement de ses 195 millions USD perçus par le fisc comme TVA remboursable, en souffrance jusqu’au 31 décembre 2020. Mais au-delà de ces déclarations, le directeur général de Barrick Gold, Mark réaffirme son engagement pour un partenariat avec la RDC.
Face à la presse mardi 2 février à Kinshasa, le directeur général de Barrick Gold, Mark Bristow, a déclaré que la société Kibali Gold Mine tient à régler avec le prochain gouvernement de RDC, la question du remboursement de ses 195 millions USD.
Kibali Gold Mine veut créer « un partenariat plus équitable »
Mark Bristow souhaite, en 2021, l’engagement de toutes les parties, dont le gouvernement de la RDC, « pour la mise en fonctionnalité des corridors miniers artisanaux, un projet qui accuse du retard ».
Le DG Mark Bristow a par ailleurs indiqué que Kibali Gold Mine a réalisé une production de 808.0134 onces d’or en 2020, dépassant ses prévisions de 750.000 onces d’or, malgré le contexte de Covid-19.
Dans la foulée, Kibali Gold Mine veut créer « un partenariat plus équitable » avec le gouvernement pour la construction et l’entretien des infrastructures nationales grâce à l’application efficace de la taxe routière de FONER.
Des questions juridiques et fiscales non résolues
Pour les confrères de Financial Afrik, ce sujet fait partie des questions juridiques et fiscales non encore résolues, et pour lesquelles la co-entreprise majoritairement détenue par Barrick Gold (45%) et Anglo Gold Ashati (45%) compte trouver une issue.
Par ailleurs, la même source renseigne que le directeur général de Barrick Gold, en donnant les résultats de l’exercice 2020 en matière de production de Kibali Gold Mine, a réaffirmé sa volonté de continuer à opérer en RDC.
Il a aussi réitéré sa disponibilité à trouver cette année un terrain d’entente avec le prochain gouvernement sur le sujet. La question de certaines indues qui continuent à être prélevées de manière opportuniste, dont la taxe FPI (Taxe pour promouvoir l’industrie locale) et la taxe de l’OGEFREM devrait aussi trouver une solution cette année.
A en croire les confrères de Actualité CD, Kibali n’explique pas pourquoi elle doit payer la taxe FONER alors que la société est engagée dans la construction des routes dans la province où elle opère, en l’occurrence dans le Haut-Uélé.
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