Malgré les différentes démarches entamées pour sauvegarder l’entente, le décès du G5 Sahel est presque réalité. Les autorités maliennes ont décidé mardi dernier d’un désengagement des soldats maliens affectés à la force conjointe du G5. Cette décision suscite d’énormes interrogations sur l’avenir de ladite organisation.
Depuis le 15 mai 2022, Bamako avait surpris plus d’un avec l’annonce de son retrait du G5 Sahel. Les militaires ont estimé que leur pays a été lésé dans l’obtention de la présidence tournante de l’organisation. Par conséquent, ils préfèrent ne plus faire partie de cette coalition régionale de lutte contre le terrorisme. Toutefois la mise à exécution de sa menace aura de lourdes conséquences dans la sous-région. Le décès du G5 dans les prochains jours est une piste non négligeable à envisager.
Des instructions pour un désengagement
Selon le général Oumar Diarra, chef d’état-major des armées du Mali, sur les 5 000 que compte la force conjointe du G5, près de 1 400 hommes seront rapatriés. Il est notamment mis fin à l’engagement des soldats maliens affectés au poste de commandement du G5 à Bamako. Il s’agit entre autres de ceux affectés au fuseau ouest à Nema en Mauritanie, et au fuseau centre à Niamey au Niger.
Même si ce ces chiffres paraissent minimes, ils peuvent entrainer le décès du G5 Sahel. Par ailleurs, le rapatriement des militaires maliens en poste dans les pays voisins se fera dans les jours à venir. Dès leur retour au pays, ils seront réaffectés dans leurs services d’origine. Ces nouvelles dispositions de la junte au pouvoir montrent sa détermination à soutenir sa position.
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Un décès évident du G5 Sahel
Pour plusieurs observateurs, cette nouvelle décision des autorités maliennes annonce effectivement le décès du G5 Sahel. Cela tient du fait que le Mali occupe une position hautement géostratégique. Et cela est à prendre en compte.
« Le G5 Sahel ne peut pas prospérer parce que, d’une part, le Mali est un de ses piliers et, d’autre part, cette organisation n’a réussi à venir au bout de l’insécurité dans aucun de ses pays membres », a estimé Moussa Aksar, journaliste nigérien spécialiste des questions des conflits.
Pour Kalla Moutari, ancien ministre nigérien de la Défense nationale, l’organisation pourrait survivre sans le Mali. « Les autres pays se doivent de prendre les dispositions pour assurer le fonctionnement du secrétariat permanent, de l’état-major ainsi que de l’école de guerre de notre organisation qui doit continuer à nous servir, y compris sans le Mali », a-t-il exhorté.
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