Suite aux récentes accusations du Mali contre la France, cette dernière n’est pas restée muette. Sa réaction s’est rapidement faite par le biais de son ambassade à Bamako. Le général Bruno Baratz, nouveau commandant de la force Barkhane (COMANFOR), a également exprimé son opinion sur la question.
Dans une lettre datée du 15 août dernier, Bamako s’est plaint au Conseil de sécurité de l’ONU. Les autorités maliennes accusent la force Barkhane de fournir de l’armement et du renseignement aux groupes armés terroristes au Mali. Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop dénonce également des violations de l’espace aérien du Mali.
A la rescousse du Mali
Pour l’ambassade française à Bamako, les accusations du Mali à leur encontre seraient mal placées. Car la France a été depuis des années d’un grande assistance pour le Mali dans la lutte contre le terrorisme. Pour preuve en neuf ans, elle a neutralisé au Mali plusieurs centaines de terroristes. Elle a surtout mise hors d’état de nuire deux figures historiques du terrorisme dans la région : le chef du groupe État Islamique, Adnan Abou Walid al-Sahraoui et Abdelmalek Droukdel, le chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique.
Par conséquent, pour aucune raison elle ne saurait se dérober à cette noble mission. Alors dans la soirée du mercredi 17 août, sur son compte Twitter, l’ambassade française à Bamako a vivement réagit aux accusations du Mali via un thread. « La France n’a évidemment jamais soutenu, directement ou indirectement, ces groupes terroristes, qui demeurent ses ennemis désignés sur l’ensemble de la planète », pouvait-on lire.
« 53 soldats français sont morts au Mali au cours des 9 dernières années. Leur mission consistait, avant tout, à lutter contre les groupes terroristes, et ce faisant, à améliorer la sécurité des Maliens », a tenu à préciser l’ambassade française à Bamako.
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Les accusations du Mali, une réelle insulte
Pour le général Bruno Baratz, ces accusations du Mali sont assez osées. Elles sont à considérer comme une ingratitude, voire une insulte de la part des autorités actuelles du Mali.
« Pour nous, militaires français, qui avons toujours été transparents des autorités maliennes, nous trouvons que c’est insultant pour la mémoire de nos 59 camarades qui sont tombés en se battant pour le Mali, et également pour la mémoire des Maliens qui se sont battus à nos côtés, mais aussi des personnels de la Minusma, des forces africaines de la Minusma qui sont tombées en luttant contre le terrorisme », a affirmé le nouveau commandant de la force Barkhane.
Et de rajouter, « c’est un petit peu insultant de leur part, parce qu’effectivement, nous avons tout fait pour nous battre jusqu’au bout. Même au moment du désengagement, il y avait eu un accrochage entre le personnel de la 13e DBLE et un groupe de l’EIGS, faisant deux morts dans les rangs de l’EIGS. C’est étonnant de nous accuser aujourd’hui d’appuyer et de soutenir le terrorisme. »
El Professor