Au cœur de l’industrie florissante de la vanille à Madagascar, un rapport explosif vient de jeter une ombre sombre sur cette filière autrefois florissante. Les révélations fracassantes de ce document ont déclenché une polémique retentissante, secouant les fondements même de l’économie locale et suscitant l’indignation des acteurs de l’industrie.
Alors que la vanille malgache est mondialement réputée pour sa qualité et son arôme envoûtant, les sombres secrets révélés dans ce rapport compromettent sa réputation et remettent en question la transparence de toute la chaîne d’approvisionnement. En mettant en lumière les enjeux cruciaux auxquels la filière de la vanille est confrontée, cette controverse menace de bouleverser l’un des piliers économiques de Madagascar.
Un marché malgache en perte de vitesse
D’après le rapport Aust & Hachmann, Madagascar serait l’épicentre de la crise actuelle que traverse le marché mondial de la vanille. « Par le passé, A&H (Canada) a évalué chaque région de culture de vanille séparément, mais comme en témoigne cette crise de la vanille la plus récente, aucune autre origine ne peut rivaliser avec Madagascar en termes de domination du marché. Aujourd’hui, même si nous combinons la production totale estimée des trois autres principales régions de culture de la vanille (Ouganda, Indonésie et Papouasie-Nouvelle-Guinée), cela ne représenterait même pas la moitié de la production actuelle de Madagascar. Jusqu’à présent, la réalité du marché a été telle que peu importe ce qui se passe dans ces trois principales régions productrices, cela a peu d’impact sur la direction du commerce mondial de la vanille », peut-on lire dans ledit document.
« Dans l’ensemble, les exportateurs se sont conformés, non pas en obligeant leurs clients à payer des prix artificiellement élevés (ce que les acheteurs n’auraient pas accepté), mais en trouvant des dollars américains à l’étranger pour combler l’écart entre leur prix de vente et le prix minimum de 250,00 $/kg afin de respecter leurs obligations de rapatriement. Cela a ajouté des coûts, mais c’était réalisable pour la saison 2021/2022 et Madagascar a exporté plus de 3000 tonnes de vanille. Malheureusement, ce chiffre ne représentait pas une explosion soudaine de la demande, mais plutôt un présage de problèmes à venir sur le marché de la vanille », a expliqué le rapport.
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Une contestation du groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM)
Selon le GEVM, premier syndicat d’exportateurs de vanille de l’île, l’absence totale de considération pour les planteurs est à décrier dans ce rapport. Et cela est inacceptable, affirme le Président du GEVM, Georges Geeraerts. « Ce que je trouve particulièrement choquant, c’est que dans une analyse qui fait 5 pages, on ne parle pas une fois des revenus décents du paysan. Oui, il y a la loi de l’offre et la demande. Mais à partir du moment où l’on veut parler de développement, à partir du moment où l’on veut être éthique, il y a aussi un prix en deçà duquel on ne peut pas aller et ce prix, il découle du revenu décent du paysan », a-t-il indiqué.
« La situation que l’on vit maintenant a été en grande partie causée par l’existence d’un marché parallèle et l’auteur de cette newsletter n’est pas étranger à l’existence de ce marché parallèle. Ce qui me permet de dire cela, c’est que Aust & Hachmann ont acheté de la vanille à Madagascar qu’ils ont revendue bien en deçà du prix qui était le prix fixé minimum à l’export. Donc, il y a eu des montages financiers pour pouvoir revendre moins cher que le prix minimum à l’export à Madagascar. Ils ne sont pas les seuls ! Nombreux sont les traders qui ont cédé de la vanille sur le marché européen ou américain à des prix en deçà des minimums fixés par l’État malgache », a-t-il poursuivi.
La redaction