lundi, novembre 25 2024

Le gouvernement du Burkina Faso se dit solidaire dans l’affaire de massacre à Moura dans laquelle l’armée malienne est vivement impliquée. Cette dernière est accusée par l’ONU d’avoir exécuté plus de 500 personnes lors d’une opération anti-jihadiste à Moura en mars 2022.

Le rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme concernant le massacre à Moura a suscité l’étonnement du gouvernement burkinabè. Le porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a exprimé son incompréhension face aux conclusions de ce rapport.

Massacre à Moura, la réaction du gouvernement burkinabè

Dans un communiqué consulté par l’AFP, M. Ouédraogo affirme la solidarité du Burkina Faso envers le gouvernement et le peuple malien, ainsi qu’envers toutes les forces combattantes engagées dans la lutte contre les forces du mal. Il rejette les allégations de violation des droits de l’Homme portées à tort à l’encontre de ces forces pour ce qui est qualifié de massacre à Moura.

La semaine dernière, l’ONU avait déclaré avoir des motifs raisonnables de croire qu’au moins 500 personnes auraient été exécutées par les Forces armées maliennes et des personnels militaires étrangers lors de l’opération à Moura en mars 2022.

En réponse, les autorités de Bamako ont qualifié ces allégations de massacre à Moura de récit fictif, affirmant qu’il s’agissait d’une opération antijihadiste au cours de laquelle aucun civil n’a été tué. Selon le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, seuls des combattants terroristes auraient été éliminés.

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Des Positions contradictoires

Dans son communiqué, le gouvernement de Ouagadougou condamne les violences ignobles perpétrées contre les populations innocentes du Sahel par les groupes terroristes assoiffés de sang, de richesse et de pouvoir. Il s’interroge également sur l’approche sélective des droits humains qui semble témoigner d’une complaisance suspecte envers les exactions de ces mêmes groupes terroristes.

Il a aussi exonéré la communauté internationale de son devoir de solidarité envers les peuples du Sahel, qui sont victimes de violences et de martyre. Au Burkina Faso, une enquête a été ouverte suite au massacre de 136 personnes, dont 50 femmes et 21 enfants, le 20 avril dernier à Karma, dans le nord du pays. Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, a appelé à éviter les conclusions hâtives accusant l’armée d’être responsable de ce massacre lors d’une interview télévisée début mai.

La situation au Sahel reste complexe et nécessite des efforts conjoints de la part des pays de la région et de la communauté internationale pour faire face à la menace terroriste et protéger les populations civiles innocentes.

Steven Edoé Wilson 

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