Hier jeudi 8 décembre, le gouvernement de transition a pris une importante décision. Il a en effet décidé de confier l’exploitation d’une nouvelle mine d’or à la société russe Nordgold. Ce choix s’inscrit dans la droite ligne de la politique de diversification impulsée par les autorités de la transition.
La semaine dernière, le site de Bomboré a été confié au groupe canadien Orezone. Cette fois ci c’est au tour de Nordgold de se retrouver en bonne posture avec ce nouveau gisement. Notons que la société russe est déjà présente sur trois sites dans le pays à travers ses filiales. Ayant interrompu momentanément ses activités, elle semble reprendre progressivement.
Un important gisement octroyé à Nordgold
Selon le gouvernement, accorder un permis d’exploitation à la société russe Nordgold pour le site Yimiougou dans la commune de Korsimoro serait vraiment bénéfique pour le pays. Cette mine devrait produire 2,53 tonnes d’or et générer 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d’euros) pour l’État.
En quatre ans, le site de Yimiougou devrait également générer 648 millions de francs supplémentaires (soit 1 million d’euros). Ces fonds sont censés concourir à l’accroissement du fonds minier de développement local. Ceci d’autant plus que le secteur minier a à lui tout seul représente plus de 10 % des richesses du pays.
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Des sites sous la menace terroriste
Même si cette nouvelle rassure, des obstacles seront à surmonter obligatoirement de part et d’autre. Soulignons-le, comparativement à l’an dernier, le Burkina Faso pourrait produire 13% d’or en moins. Cette baisse de la production est due à l’insécurité qui menace le pays depuis quelques années déjà. Les sites miniers sont souvent pris d’assaut par les groupes terroristes.
Par ailleurs, du fait de la dégradation des conditions de sécurité et du risque terroriste, le groupe russe Nordgold avait stoppé son exploitation aurifère de la Somita et celui du site de Taparko. Elle estimait que malgré ses investissements coûteux en termes de sécurité, les menaces étaient chaque jour plus fortes. Par conséquent, il était nécessaire de protéger le personnel constamment en danger.
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