Plus que jamais, plusieurs localités du continent africain sont touchées par la pollution plastique. Les océans des pays comme Madagascar, les îles Maurice, les Comores et la Réunion, étouffent sous la pollution plastique. Ce qui constitue donc naturellement, une menace pour la biodiversité marine. Ceci à un tel point que cette dernière atteint un point de saturation inquiétant.
Pour mieux lutter contre ce phénomène, les populations ont un besoin d’être grandement informées sur le sujet. C’est en ce sens que la capitale malgache accueille pour trois jours une rencontre internationale d’envergure. Celle-ci sera dédiée à éclairer les populations sur les dangers de cette pollution plastique.
Une pollution plastique due à des accumulations de déchets
Selon le WWF, au total, 88 % des espèces marines sont affectées par la pollution plastique. Chaque année, entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques arrivent dans les eaux de la planète et se retrouvent ensuite, pour une bonne partie, dans la mer. L’océan Indien du sud, dans lesquelles se retrouve Madagascar, Maurice ou les Comores, est le plus affecté voire très exposé.
« On arrive à des concentrations de plusieurs centaines de milliers de particules de microplastiques à la surface par kilomètre carré à cause des gires océaniques. C’est-à-dire des courants qui tourbillonnent et le sud-est de Madagascar et des îles Maurice et Réunion est une zone conséquente », a expliqué François Galgani, spécialiste des pollutions marines et directeur de recherche à l’Ifremer.
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Des risques microbiologiques
Pour Thierry Bouvier, chercheur au CNRS et à l’IRD, la pollution plastique n’est pas sans conséquence sur la santé de l’homme. Alors il est important de connaître l’étendue de la pollution plastique sur la zone de l’océan indien. Cela permettrait de mieux lutter contre ce phénomène écologique.
« On sait qu’aujourd’hui, il y a des micro-organismes pathogènes pour l’homme, c’est-à-dire qui rendent malades les hommes et qui peuvent même les tuer. Nous on s’intéresse surtout à des bactéries. On regarde comment elles se fixent et se développent sur ces plastiques parce qu’on sait qu’elles sont sur ces plastiques (ces bactéries pathogènes proviennent souvent des matières fécales humaines, ramenées des plages par les marées), a précisé Thierry Bouvier.
Sandrine A