Après la Guinée, le Ghana a officiellement annoncé dimanche 17 juillet 2022, la première épidémie de la maladie à virus Marburg dans le pays. Cette annonce survient après que le laboratoire d’un Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ait confirmé les résultats antérieurs.
Par conséquent, le Togo, pays frontalier du pays de Nana Akufo-Addo reste en état d’alerte face à ce virus virulent. En effet, les services sanitaires togolais assurent une surveillance particulière aux frontières avec le Ghana.
Des cas suspects confirmés: C’est le virus Marburg
Début juillet, deux cas de malades suspects ont été découverts au Ghana. Ils présentaient les symptômes d’une gastroentérite aiguë. A priori, leur condition n’inquiétait pas les médecins. Mais la sonnette d’alarme a été déclenchée lorsque la première patiente est décédée, suivie 48 heures de près par la seconde. Des échantillons ont alors été envoyés à l’Institut Pasteur de Dakar pour identifier le virus à l’origine de ces deux cas.
En effet, les résultats se sont avérés positifs et les autorités ghanéennes ont confirmé qu’il s’agit du virus Marburg, une maladie très infectieuse et mortelle qui refait surface après un an sans épidémie. Elle est hautement contagieuse, similaire à Ebola.
Rappelons que c’est la deuxième fois que cette zoonose est détectée en Afrique de l’Ouest. La Guinée a confirmé un seul cas dans une épidémie qui a été déclarée terminée le 16 septembre 2021, cinq semaines après la détection du cas initial.
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Virus Marburg, un virus virulent sans vaccin
La maladie à virus Marburg est une fièvre hémorragique virale hautement infectieuse de la même famille que la maladie à virus Ebola, plus connue.La maladie à virus Marburg est transmise aux humains par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct. La transmission se fait par des fluides corporels des personnes infectées, les surfaces et les matériaux souillés. Comme symptômes, une forte fièvre brusque, des maux de tête sévères et des malaises.
De nombreux patients développent des signes hémorragiques graves dans les sept jours. Les taux de létalité ont varié de 24 % à 88 % lors des épidémies précédentes, en fonction de la souche virale et de la prise en charge des cas. Cependant, il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus. Les soins de soutien: réhydratation par des liquides oraux ou intraveineux et le traitement des symptômes spécifiques, améliorent la survie.
Toutefois, une série de traitements potentiels, notamment des produits sanguins, des thérapies immunitaires et des traitements médicamenteux, sont en cours d’évaluation. Enfin comme dit plus haut, les services sanitaires togolais assurent une surveillance particulière aux frontières avec le Ghana. Les mouvements de population sont importants entre les deux pays.
Sandrine A.