A Abidjan, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert ce lundi 9 mai 2022, un évènement pas des moindres, la COP 15. Ladite rencontre réunit 196 pays membres de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Pendant 2 semaines, les représentants de ces pays auront à réfléchir de concert sur plusieurs sujets cruciaux afin de mieux lutter contre le phénomène.
La COP 15 Abidjan 2022 , est placée dur le thème « Terre. Vie. Héritage : de la rareté à la prospérité ». Elle connait la participation de neuf chefs d’État africains. On peut citer entre autres, le Togolais Faure Gnassingbé, le congolais Félix Tshisekedi, le nigérien Mohamed Bazoum et même Alassane Ouattara.
Des décisions fortes attendues à la COP 15
En raison du réchauffement climatique, des centaines de millions de personnes souffrent actuellement de la sécheresse. Par conséquent, les sols se dégradent, plusieurs localités manquent d’eau, les productions agricoles sont en baisse et le désert gagne du terrain. Et ce phénomène est observable aussi bien au Proche-Orient, en Asie centrale et surtout en Afrique subsaharienne.
Selon l’ONU, chaque année, 12 millions d’hectares de terres sont perdus, soit une superficie équivalente à celle du Bénin ou de la Belgique. Au total, 41% des terres sont dégradées dans le monde. Alors au cours de cette COP 15, de grandes décisions sont attendues pour enfin parvenir à réguler au mieux cette situation persistante.
« Elles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus meurtrières et il est attendu de la COP de prendre des décisions fortes à propos de la sécheresse pour réduire les risques que cela représente pour l’humanité », a indiqué Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD (Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification).
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Une forte exposition
D’après, Jean-Luc Assi, le ministre ivoirien de l’Environnement, l’état des lieux est assez alarmant aujourd’hui. Ceci dit, l’un des principaux enjeux de cette COP 15 est la dégradation progressive des sols. Et cela s’explique surtout par la forte utilisation de l’engrais synthétique, qui détruit le plus souvent la qualité du sol.
« Vous savez très bien que l’Afrique, dont les populations sont encore beaucoup rurales, est particulièrement exposée à ce phénomène. Il y a 319 millions d’hectares en Afrique qui sont menacés de désertification », a-t-il souligné. Les pollutions en tout genres liés aux activités humaines détruisent elles aussi une grande majorité des terres arables.
Pour répondre aux besoins alimentaires des populations durant les prochaines années, plusieurs pistes de solutions seront explorées au cours de ce COP 15. Parmi celles-ci la question cruciale de la restauration des terres. « La réparation des terres offre des opportunités à tous les États du monde pour mieux produire », convie Ibrahim Thiaw.
Sandrine A