lundi, mai 6 2024

Suite au départ des troupes françaises et européennes du Mali, l’armée malienne a en effet pris le relais. Mais seulement après quelques opérations antiterroristes menées contre les jihadistes du Jnim et de l’EIGS, on déplore des actes d’exactions.

Selon Human Rights Watch, l’organisation de défense des droits humains, depuis le mois de décembre au moins 71 civils ont été tués. Elle évoque également des actes de torture, des exécutions sommaires et même des pillages. Pour Fousseynou Ouattara, vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition (CNT), ces allégations ne sont pas du tout vraies.

Les exactions de l’armée malienne, des accusations fortuites

Pour le vice-président de la commission Défense du Conseil national de transition, les témoignages recueillis faisant état d’exactions de l’armée malienne, relèvent simplement d’une manipulation collective. C’est-à-dire que l’armée malienne est gratuitement accusée par ses détracteurs.

« Quand on parle d’exactions, je suis étonné que tout le temps c’est l’armée malienne qui est indexée. Je pense que toujours il est plus facile d’accuser l’armée malienne. Les gens qui le font ne sont pas généralement sur le terrain. Il faut être sur le terrain pour savoir comment on peut identifier un terroriste d’un simple civil », a déclaré Fousseynou Ouattara.

« Les autres tirent comme nous, mais pourquoi trouve-t-on que c’est l’armée malienne qui fait des exactions », s’est-il aussi interrogé.

Lire aussi: CRISE FRANCO-MALIENNE: « IL Y A UN PROBLÈME DE LOGIQUE », S’ÉTONNE KOMI KOUTCHÉ

Des résultats encourageants

Au cours de son intervention, Fousseynou Ouattara, a surtout mis l’accent sur les efforts de l’armée malienne pour garantir la sécurité des populations face au terrorisme. Et des avancées significatives ont été obtenues dans un laps de temps, contrairement aux allégations d’exactions et autres actes inhumains dont sont accusées les forces armées maliennes.

« En quatre mois, l’armée malienne, avec un peu de moyens, sur les 16 000 villages, on en a libéré aujourd’hui 12 000 villages. Il y a plus de 80 000 déplacés qui ont regagné leur logement », a indiqué Fousseynou Ouattara. Malheureusement, malgré les gros moyens déployés avec le partenaire Français en neuf ans, de pareils résultats n’ont pu être effectifs.

« Il y a des gens qui ne veulent pas qu’on fasse un tel bilan. Donc, pour que ce bilan ne soit pas fait, on essaie de noircir l’armée malienne », a expliqué Fousseynou Ouattara.

 

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