En Afrique, le virus des renversements des régimes démocratiquement élus, par des militaires continue de faire ravage. Pour cette fois, c’est le président Rock Kabore qui échappe à une tentative de putsch au Burkina Faso. Selon un communiqué du procureur, huit militaires ont été interpellés par la police militaire judiciaire.
Il leur est reproché une tentative de putsch au Burkina Faso, en clair, une volonté de déstabilisation des institutions. Une enquête a donc été ouverte par les autorités compétentes pour faire la lumière complète sur cette affaire. Ces derniers mois dans la sous-région ouest africaine surtout, le recours aux coups d’État militaires pour résoudre les questions de mauvaise gouvernance se font légion.
Déstabiliser le pouvoir
D’après une source sécuritaire, la tentative de putsch au Burkina Faso était fomentée depuis 27 novembre dernier. C’est-à-dire à l’époque des marches de protestations des populations contre l’insécurité. Etaient donc impliqués dans ce complot, des militaires qui voulaient profiter de cette situation de soulèvement général pour renverser le président Kaboré.
Est considéré comme principal cerveau de cette tentative de coup d’Etat au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Ce dernier est ex-chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando et commandant du secteur Ouest du groupement des forces de sécurisation du Nord. Il avait pour intention d’opérer un changement de pouvoir par la force. Ce qui aurait plongé le pays dans une nouvelle bataille outre celle déjà menée contre le terrorisme sans grand succès.
Tentative de putsch au Burkina Faso, Un acte isolé
Face à cette tentative de putsch au Burkina Faso qui cristallise toutes les attentions se posent plusieurs questions. Ce désir des militaires de renverser le pouvoir en place est-il naturel ? Y aurait-il des mains noires dans cette affaire ? Serait-ce un coup de théâtre du gouvernement pour gagner davantage la confiance des populations.
Pour l’instant difficile de le savoir. En attendant les investigations se poursuivent pour démêler le vrai du faux. Quoi qu’il en soit, les burkinabé ont intérêt malgré leur situation sécuritaire actuelle à ne pas s’enliser dans un coup d’Etat comme au Mali, en Guinée et au Soudan. Les valeurs démocratiques doivent être préservées par-dessus tout.
Lire aussi: CRISE SÉCURITAIRE AU BURKINA FASO: LE PRÉSIDENT KABORÉ EN TRÈS MAUVAISE POSTURE
Sandrine A