Les autorités ivoiriennes n’ont plus à se soucier de l’acquittement de leur dette antérieure à 2012 envers la France. Cette dernière est désormais transformée en don selon un accord particulier signé par les deux pays. Concrètement, il s’agit d’un « contrat de désendettement et de développement » en faveur de la Côte d’Ivoire.
Ce contrat de désendettement est le troisième du genre entre les deux Etats. Il a été acté par le ministre ivoirien de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly et celui français Bruno Le Maire. Ces dernières années, le fardeau de la dette de plusieurs pays africains s’est sérieusement envolé. Par conséquent, ce mécanisme particulier proposé par la France constitue un soulagement au trésor ivoirien.
Le contrat de désendettement, une bulle d’oxygène pour la Côte d’ivoire
Grace au contrat de désendettement, la dette ivoirienne est convertie en don. L’Etat ivoirien ne remboursera pas à la France l’année prochaine les 751 milliards de francs soit 1,4 milliard d’euros, qu’il lui doit. Plutôt, cette somme sera déposée sur un compte de l’Agence française de développement (AFD).
Après cette opération, cet argent sera utilisé par le gouvernement ivoirien en accord avec la France pour réaliser des projets jugés prioritaires. Il s’agit notamment des actions en liens avec l’agriculture et la préservation de la biodiversité, le développement urbain, la formation et surtout l’emploi des jeunes. Cela permettra donc à la Côte d’Ivoire d’être un peu soulagé au niveau de sa trésorerie tout en répondant aux défis de développement.
Une mesure utile
Depuis son invention par les autorités françaises, il y a des années, le contrat de désendettement a servi à bien de nations africaines. Outre la Côte d’Ivoire, le Congo et le Cameroun en ont aussi bénéficié. Il a permis à ces Etats très pauvres d’alléger leurs dettes et de relancer leur économie.
La récente augmentation de la dette de plusieurs pays africains est issue de la mauvaise gouvernance et la faiblesse des capacités institutionnelles. Les grands programmes d’investissement public et les dépenses liées à la défense sont également des facteurs d’accumulation de la dette.
Tout compte fait, ce contrat de désendettement entre la France et la Côte d’Ivoire illustre fort bien une relation bilatérale harmonieuse.
Lire aussi: CÔTE D’IVOIRE: LE PREMIER MINISTRE PATRICK ACHI CITÉ DANS LES PANDORA PAPERS
Sandrine A