Hier mercredi 08 septembre 2021, au cours d’un sommet extraordinaire de la Cedeao, la situation sociopolitique que connaît la Guinée a été au cœur des discussions. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la sous-région ont également fait le point sur la transition politique en cours au Mali. C’était par le biais d’une visioconférence.
Il était également question au cours de ce sommet extraordinaire de la Cedeao de réitérer l’engagement des états membres à ramener la paix et la stabilité en Guinée et au Mali. Et pour cela leur détermination ne saurait tarir. Mais conformément aux textes, des dispositions fermes ont été prises contre la Guinée.
Sommet extraordinaire de la Cedeao, des sanctions prononcées contre la Guinée
Comme on pouvait s’y attendre, lors de ce sommet extraordinaire de la Cedeao, l’instance sous régionale a une nouvelle fois condamné la prise de pouvoir par la force des militaires. L’arrestation du président Alpha Condé par le colonel Mamady Doumbouya et ses hommes a aussi été dénoncée. Mais elle ne s’est pas arrêtée là.
Contrairement au Mali, les putschistes guinéens ont échappé aux sanctions individuelles, de même que les gels des avoirs ou une interdiction de voyager. Au niveau économique, la Guinée n’est pas non plus inquiétée par l’arrêt des échanges commerciaux, ni la fermeture des frontières. Néanmoins elle a été suspendue des instances de la Cedeao.
La libération immédiate et sans condition du président Alpha Condé a été réitéré lors de ce sommet extraordinaire de la Cedeao. Une insistance particulière é été également faite sur le respect de son intégrité physique. Des discussions quant à son avenir sont aussi en cours.
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Une institution fortement décriée
Pour le moment, les nouvelles autorités guinéennes, n’ont pas encore réagi aux sanctions de la CEDEAO à leur égard. Mais pour bon nombre d’observateurs de la scène politique guinéenne, l’intervention de la Cedeao après ces nombreux coups d’Etats est contestée. Selon eux, elle devrait changer son mode opératoire.
« La CEDEAO doit apprendre à faire respecter la constitution de chaque pays en amont. Si ce n’est que pour soutenir les dictateurs et des mandats anticonstitutionnels, nous pouvons conclure qu’elle n’a plus sa raison. Les temps qui viennent seront difficiles pour les dictateurs », a déclaré Mwipata Elisée, un internaute.
Pour un autre observateur, « la CEDEAO doit être une institution forte pas un club d’amis si elle n’empêche pas les violeurs des constitutions. Elle ne doit pas condamner le coup d’Etat militaire. Elle doit s’imposer aux causes des coups d’État militaire », a-t-il indiqué.
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La Plume