Hier mardi 29 juin 2021, la Cour constitutionnelle s’est finalement prononcée sur le cas de l’ex président Jacob Zuma. Il a été a été condamné à 15 mois de prison pour avoir refusé depuis un bon moment déjà de comparaître devant la commission anticorruption.
Ce verdict tant attendu de la cour constitutionnelle est une première. En clair, une très lourde condamnation pour outrage à la justice et qui rassure les populations très surprises par cette décision. Par ailleurs, l’ex président Jacob Zuma est également impliqué dans plusieurs scandales qui entachent sa réputation. Ce qui lui vaut des poursuites tant pour corruption, affaires de détournement et blanchiment d’argent.
Un jugement sans précédent pour l’ex président Jacob Zuma
D’après le raisonnement de la cour constitutionnelle, sa décision est porteuse de sens. Car plus d’une fois, elle a été sujette à des attaques de la part de l’ex président Jacob Zuma. Son autorité et sa légitimité ont même été bafouées. « Jamais la justice n’a été autant menacée », a expliqué la juge de la Cour constitutionnelle.
« Nous n’avons pas d’autres choix que de le juger coupable», a-t-elle poursuivi. Pour les sud-africains, ce verdit prouve à suffisance que justice est rendue. « C’est une décision qui fait date, et qui nous prouve que notre superbe Constitution fonctionne bien », a déclaré un citoyen sur la condamnation de l’ex président.
A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: PROCÈS JACOB ZUMA REPORTÉ AU 26 MAI
Un verdict biaisé
Selon ses partisans, Jacob Zuma serait victime d’une machinerie. « La cour fait comme elle veut, elle traite ce dossier comme s’il s’agissait d’une affaire civile, elle traite la personne comme un criminel », déplore le porte-parole de Jacob Zuma, Mzwanele Manyi.
« Il est le seul qui va aller en prison, sans avoir les mêmes droits que d’autres criminels », avait-il rajouté. Mais Jacob Zuma peut compter sur de nombreux soutiens au sein de l’ANC.
L’ex président Jacob Zuma va-t-il finalement se présenter à la commission anticorruption ? L’homme politique comme à son habitude pourrait se déjouer une nouvelle fois des autorités sud-africaines. Quoi qu’il en soit, l’ex président Jacob Zuma dispose de cinq jours pour se rendre à la police.
A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: APPELÉ À COMPARAITRE, ZUMA ÉVOQUE SA LUTTE ANTI-APARTHEID
Tony AMETEPE