L’interpellation d’une dizaine de touristes russes au Tchad est intervenue, il y a une semaine. Ces touristes, parmi lesquels se trouve un lituanien, ont été interpellés dans le Sahara tchadien, du côté de Faya-Largeau, dans le nord du pays. Leur présence dans une zone considérée comme « rouge », a suscité des inquiétudes.
Ramenés dans la capitale Ndjamena, ces touristes ont été logés dans un hôtel huppé, en attendant la fin de l’enquête en cours. La situation n’a été rendue publique qu’hier soir après une publication sur les réseaux sociaux russes de l’un d’eux.
Périple des touristes russes au Tchad
L’arrivée de ces touristes russes au Tchad est consécutive à un programme de voyage dans des véhicules tout terrains, depuis le Cameroun. Ils ont traversé la frontière tchadienne le 25 mai et rencontré un guide local.
Trois jours plus tard, les touristes ont entamé une tournée de trois semaines au Tchad le long d’un itinéraire préalablement convenu avec le ministère local de l’Intérieur.
Les touristes russes au Tchad se dirigeaient vers le nord du pays, vers la frontière avec la Libye, lorsqu’ils ont été interceptés. Les voyageurs ont été interpellés un matin à Faya Largeau, au Borkou, par des personnes en uniformes militaires et des policiers, et amenés au poste de police.
Ils sont, ensuite, transférés à N’Djamena par avion militaire. Leurs papiers d’identité et leur matériel ont été confisqué.
Les touristes russes au Tchad ont été placés en résidence surveillée dans un hôtel de luxe en attendant la fin d’une enquête en cours pour déterminer pourquoi ils étaient dans une zone dite « d’opérations militaires ». Les dix touristes sont arrivés en Afrique dans le cadre d’une expédition appelée « Notre monde ».
Erreur du gouvernement tchadien
Le ministère des Affaires étrangères tchadien a assuré, dans une note verbale à l’ambassade russe de Ndjamena, que les touristes russes au Tchad « n’ont jamais été arrêtés », mais plutôt mis à l’abri pour leur éviter d’être kidnappés ou tués.
Mais Durant six jours, les touristes n’ont pas reçu la moindre explication sur ce qu’il se passait, avant de finalement obtenir quelques informations ce matin, précise l’un d’eux.
Mais la présence de ce groupe dans une « zone rouge » où des incursions rebelles sont régulièrement signalées. Pas très loin de la Libye et après une attaque menée par des soldats centrafricains et des paramilitaires russes de Wagner en territoire tchadien fin mai, a éveillé de lourds soupçons au Tchad, selon une source sécuritaire.
Officiellement le chef de la diplomatie s’est excusé pour le désagrément causé à ces ressortissants russes. La situation devrait se résoudre prochainement. Les touristes russes au Tchad assurent qu’ils sont bien traités.
Esso A.
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