Les victimes du conflit au Tigré ne cessent d’augmenter ces derniers jours en raison de la continuité des affrontements dans cette région de l’Ethiopie. Depuis le début du conflit, les civils sont les principales victimes du conflit au Tigré. Ils sont obligés au quotidien de faire des pieds et des mains pour survivre aux atrocités.
Même si les autorités fédérales ont repris le contrôle de la zone, la situation humanitaire quant à elle, est des plus déplorables. Malgré l’intervention humanitaire de l’ONU, plusieurs régions du pays manquent crucialement de l’aide. La présence des troupes érythréens et des miliciens Amharas dans le tigré ne font plonger les populations dans un chao. Jusque-là le confit au Tigré a déjà faits de nombreux déplacés et des dégâts colossaux.
De pauvres villageois victimes du conflit au Tigré
Dans la localité d’El Hassa, une région du Tigré, les populations sont à l’agonie. Elles sont confrontées à la barbarie et aux exactions commises par les différentes forces en présence. Outre cela, les habitants de ce petit village assistent impuissants à la destruction de plusieurs centres de santé. Alors accéder aux soins pour eux, devient un véritable supplice.
« Les soldats se fichent des civils. Ils veulent leur couper l’accès aux soins pour qu’ils meurent, simplement parce qu’ils sont Tigréens », a déclaré Getachu, un membre du gouvernement intérimaire. Et de poursuivre « aujourd’hui, quand une personne tombe malade, si elle a de la chance elle survit, sinon elle meurt ».
Une ville fantôme
A ce rythme, les victimes du conflit au Tigré se feront plus croissantes dans les prochains jours. Pour l’heure, face à la rudesse des combats, ceux qui ont pu survivre aux atrocités ont préféré fuir le village d’El Hassa. Auparavant environ 1 500 habitants avant la guerre, ils ne sont plus que quelques centaines.
« J’ai dû fuir vers une zone désertique sans eau. Des riverains m’ont nourri et j’ai survécu. J’ai vu des combats dans ma jeunesse. Quand les Tigréens affrontaient la dictature du DERG. Mais là c’est différent. Cette fois, les civils font partie des cibles », a témoigné Mergeta.
Tony AMETEPE