vendredi, novembre 22 2024

Le discours de Macron au Rwanda était fortement attendu ce jeudi 27 mai à Kigali. Comme on pouvait s’y attendre, il a été marqué par une reconnaissance de responsabilités face au génocide rwandais mais pas d’excuses formelles prononcées au nom de la France.

Le discours de Macron au Rwanda évoque le début d’une nouvelle entente entre les deux pays après 27 ans de conflit. La présence du président français Emmanuel Macron à Kigali est un acte historique et hautement symbolique. Depuis le génocide des Tutsis en 1994, Emmanuel Macron est le deuxième président français à faire le voyage au Rwanda. Une grande étape vient d’être franchie par les deux pays.

Un discours de Macron au Rwanda sans excuses

Même si beaucoup de Rwandais espéraient entendre des excuses fermes dans le discours du président français Emmanuel Macron, ils ont plutôt eu droit à autres choses. C’est-à-dire, un discours bien travaillé sans le mot « excuse ». Le discours de Macron au Rwanda a tenu une vingtaine de minutes et ce devant le Mémorial de Gisozi.

En ce qui concerne le rôle qu’a joué la France dans le génocide au Rwanda, la France reconnait une certaine responsabilité. « La France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda. Et elle a un devoir : celui de regarder l’Histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de vérité », a déclaré le président Emmanuel Macron.

Une reconnaissance du passé

Dans le discours de Macron au Rwanda, il est aussi précisé dans le même temps que la France n’a pas été complice de ces atrocités survenues. « Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises n’avaient pas le visage de la France. Elle n’a pas été complice » a assuré Emmanuel Macron.

Néanmoins, il n’a pas manqué tout de même de demander pardon aux victimes. « Seuls ceux qui ont traversé la nuit peuvent peut-être pardonner, nous faire le don de nous pardonner », avait-il affirmé.

Quant à la poursuite des génocidaires, elle se fera certainement afin que justice soit rendue aux victimes ainsi qu’à leurs familles. « Reconnaître ce passé, c’est aussi et surtout poursuivre l’œuvre de justice. En nous engageant à ce qu’aucune personne soupçonnée de crimes de génocide ne puisse échapper au travail des juges », a indiqué Emmanuel Macron.

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