L’union africaine par le biais de son Conseil de paix et sécurité (CPS) entend accompagner le processus de transition au Tchad. Mais elle ne se fera que sous le respect scrupuleux de certaines conditions. Une décision qui surement doit être bien accueillie par les autorités tchadiennes.
Suite au décès du président tchadien Idriss Déby Itno, la direction du pays est passée aux mains du Conseil Militaire de Transition. Celui-ci est dirigé par le fils du défunt président, le général Mahamat Idriss Déby. Il est actuellement l’homme fort du pays avec presque tous les pleins pouvoirs.
Une position très conciliante de l’Union Africaine
Vis-à-vis du régime militaire en place au Tchad les membres du Conseil de paix et sécurité de l’union africaine ont finalement pu se mettre d’accord sur la ligne de conduite à adopter. Il ne s’agira pas cette fois ci d’une position ferme de condamnation. Au contraire, place a été faite à un accompagnement de la transition au vu de la situation.
Cette décision du Conseil de paix et sécurité de l’union africaine se justifie par le fait que la prise de sanctions contre le Tchad pourrait fragiliser davantage le pays après les remous de ces derniers jours. Outre cela l’insécurité engendrée par le terrorisme au Sahel pourrait être accrue. Alors, il est préférable de préserver la stabilité du Tchad et de toute la région.
Une meilleure répartition du pouvoir
Pour se tenir aux cotés des nouvelles autorités tchadiennes, celles-ci doivent se soumettre à certaines conditions. Il s’agit entre autre d’assurer une meilleure répartition du pouvoir. C’est-à-dire que le monopole du pouvoir ne sera plus détenu par les militaires mais partagé de manière équilibrée avec les civils.
Outre cela, les membres du Conseil militaire de transition ne pourront pas se présenter aux prochaines élections. Aussi, l’organisation « d’élections libres, justes et crédibles doit tenir dans le délai imparti (18 mois). Elle doit être précédée d’un dialogue national inclusif, qui doit aboutir à une réconciliation nationale et une nouvelle Constitution pour le pays.