Le conflit au Tigré continue de faire des ravages en Ethiopie. Les nombreuses interpellations de la communauté internationale pour mettre fin à cette guerre se sont avérées infructueuses. Mais si rien n’est fait la situation pourrait empirer. Alors les Etats Unis et l’UE sont montés une nouvelle fois au créneau pour inviter les autorités éthiopiennes à un cessez le feu.
Ce durcissement de ton envers Addis-Abeba n’est pas la première. Depuis le début du conflit au Tigré, plusieurs voix se sont élevées pour une résolution pacifique du différend qui oppose les sécessionnistes du TPLF au régime fédéral. Le conflit au Tigré a fait de nombreux déplacés. La situation humanitaire dans la région jour après jours devient de plus en plus critique.
Une pérennisation du conflit au Tigré
Du coté des Etats Unis, c’est l’heure des actions réelles contre le gouvernement d’Abiy Ahmed. Concrètement des sanctions sont attendues de la part de l’administration Biden contre les Éthiopiens. Il leur est reproché un double langage qui fait perdurer le conflit.
Les Érythréens qui interviennent eux aussi dans le conflit au Tigré depuis un bon moment déjà sont aussi visés par les probables menaces des Etats Unis. L’armée érythréenne est accusée d’avoir commis de nombreux crimes et massacres dans la région du Tigré.
Bien que le gouvernement éthiopien ait assuré de leur départ du Tigré, l’armée Erythréenne maintient ses positions. Elle justifie son intervention dans le conflit au Tigré par la légitime défense. Ceci du fait que des bombardements du TPLF ont eu lieu sur le territoire érythréen.
Une aide humanitaire en souffrance
Dans le Tigré, la situation humanitaire est à son comble. Les populations se retrouvent dans des conditions peu soutenables avec d’énormes besoins. « On a beaucoup de problèmes d’hygiène, les gens ont faim. Les habitants nous aident. Mais nous manquons de tout. On a besoin de nourriture, de lits », s’est plaint Hadoush.
Même si à un certain moment l’accès de l’aide humanitaire s’est amélioré, des obstacles subsistent. Il s’agit notamment des barrages installés par l’armée érythréenne et qui freinent l’acheminement de l’aide humanitaire vers les populations vulnérables.
Pour l’UE, le blocus de l’aide humanitaire par les forces militaires est une véritable entrave. « L’utilisation de l’aide comme arme de guerre est une violation grave du droit international », a fait savoir le Haut Représentant pour les Affaires extérieures, Josep Borrel. Par conséquent les auteurs de cette dérive doivent être sanctionnés avec la ferme rigueur.