Les fonctionnaires avaient déclenché un mouvement de grève au Tchad, depuis janvier. Une grève perlée qui paralyse l’administration une semaine sur deux. Elle est liée à une promesse non tenue du gouvernement.
Aujourd’hui, le bras de fer entre le gouvernement tchadien et les fonctionnaires continue, en coulisses, autour d’un pacte social. C’est une première en cinq ans de négociations pour mettre un terme à la grève des fonctionnaires tchadiens. La promesse faite par les autorités était relative au rétablissement des avantages sociaux supprimés depuis 2016 en raison de la chute des prix du pétrole.
Suspension du mouvement de grève au Tchad
Le document d’une dizaine de pages du pacte social est déjà remis à la plateforme syndicale revendicative. L’objectif de ce pacte proposé par le gouvernement est d’apaiser et instaurer un climat de confiance entre syndicats et gouvernement.
Pour Barka Michel, syndicaliste au cœur des négociations depuis 2016, date de début de la coupe des salaires des fonctionnaires : « On ne va pas se lier les mains par un pacte de trois ans sans voir quels sont les avantages que ce pacte pourrait nous conférer. Nous voulons bien regarder dans le pacte s’il y a des choses à ajouter, s’il y a des choses à enlever. Il faut être sûrs que le sursis d’un mois pourrait permettre au gouvernement d’avancer. En tout cas, nous sommes habitués à des accords qui sont signés et ne sont pas respectés. », a-t-il souligné.
Quelques acquis de la grève
Ce mouvement de grève au Tchad a permis d’arracher le paiement des arriérés de salaire. Mais il reste une revendication principale : le versement des frais de transport. Une enveloppe qui représente 24 milliards de francs CFA selon les syndicats.
Rappelons que les négociations se poursuivent et une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine pour discuter des éventuels amendements au pacte social. La suspension du mouvement de grève au Tchad court jusqu’au 30 avril, pour laisser une chance aux négociations.