La dégradation du système de santé au Tigré, région éthiopienne, est de plus en plus préoccupante. Ceci en raison du fait que les affrontements se poursuivent entre forces fédérales et les sécessionnistes du TPLF. Même si Addis-Abeba a repris le contrôle de la capitale Mekele, beaucoup reste encore à faire pour consacrer véritablement un retour à la normale.
Mauvais état du système de santé au Tigré
En effet, ce sont malheureusement les populations qui payent plus le lourd prix du mauvais état du système de santé au Tigré. Selon les constatations de l’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF), entre décembre 2020 et le début mars 2021, plusieurs hôpitaux se retrouvent dans un état délabré.
Sur 106 hôpitaux et centres de santé de la région visités, 70% ont été pillés, 30% ont été mis hors d’usage. La faute est attribuée à la virulence des combats entre les deux antagonistes.
L’alerte des MSF sur l’état de santé au Tigré
d’après la directrice des urgences médicales pour MSF, Kate White, la majorité des infrastructures sanitaires visitées fonctionnaient soit à moitié soit pas du tout. « Cela veut dire que les gens qui vivent autour n’ont plus d’accès au système de santé, qui n’est plus fonctionnel. Le personnel de santé ne se sent plus en sécurité de travailler », a t-elle ajouté.
Par conséquent l’impact laissé par ce dysfonctionnement sur les populations est grand. « Les femmes qui ont besoin d’accoucher ne peuvent plus être prises en charge. La vaccination s’est arrêtée depuis novembre dernier. Les gens avec des maladies chroniques, comme l’hypertension et le diabète, n’ont plus accès aux soins et aux médicaments », a alerté Kate White.
Du côté du MSF, malgré la bonne volonté de venir en aide aux populations, la situation reste compliqué à gérer sur le terrain car les besoins des populations sont énormes.