Reckya Madougou, la candidate du parti « Les Démocrates », à quelques pas de la présidentielle au Bénin, semble être victime de persécution. Reckya Madougou a été interpellé hier mercredi alors qu’elle rentrait d’un meeting à Porto Novo. Ella a ensuite été conduite à la Brigade Economique et Financière.
Pour le scrutin d’avril prochain au Bénin, l’opposition radicale n’a pu se tailler une place dans le starting block. ceci en raison d’un défaut de parrainage. Selon elle, le président sortant Patrice Talon a trouvé le moyen de sélectionner lui même ses adversaires. Un avis que partage la candidate recalée Reckya Madougou qui a marqué la scène politique avec ses sorties.
L’interpellation de Reckya Madougou
« Sur le pont de Porto-Novo, notre voiture a été bloquée par les forces de l’ordre. L’Ambassadeur Kérékou et moi-même ainsi que le conducteur avons été débarqués de force par ce détachement fortement militarisé. Quatre (4) agents des forces de l’ordre se sont emparés de notre voiture avec Mme la Ministre Madougou, maintenue de force à bord et emportée vers une destination inconnue », s’est prononcé Joel Aivo sur l’interpellation.
Il est reproché la candidate recalée Reckya Madougou, des actes attentatoires à la sécurité de I’État. C’est-à-dire, un appel à l’insurrection populaire et à la violence en période électorale. Aussi ces hommes chargés de semer le trouble durant la période électorale auraient été arrêtés et ont même fait des aveux. Alors, il était important pour la CRIET de l’entendre.
Une mise à l’ombre stratégique
Pour l’opposition cette arrestation de Reckya Madougou n’est pas fortuite. Apparemment elle a été arrêtée en raison de sa fougue manifeste contre le président Talon. « Il faut considérer tout simplement que sa candidature gêne et cette arrestation est visiblement politique », a fait savoir son avocat Me Renaud Agbodjo.
« Nous la dénonçons parce qu’elle est totalement illégale, arbitraire et viole les principes des droits élémentaires des droits de l’homme, des droits humains puisque on ne peut pas empêcher un citoyen dans un pays qui se dit démocratique d’exercer librement ses droits civils et politiques», a ajouté l’avocat.
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