Grâce à l’accès au Tigré, le déploiement de l’aide humanitaire internationale pourrait s’effectuer en Ethiopie, plus aisément pour les travailleurs humanitaires. En effet, les autorités éthiopiennes sont parvenues à un accord avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Cela devrait faciliter l’assistance portée aux populations.
Depuis novembre 2020, la province du Tigré vit une situation des plus pénibles. Les affrontements entre les forces fédérales du premier ministre Abiy Ahmed et celles sécessionnistes du TPLF ont laissé de profondes séquelles sur les populations.
Bien qu’aujourd’hui Mekele, la capitale du Tigré soit sous le contrôle d’Addis-Abeba, les populations vivent un calvaire sur le plan humanitaire.
Accès au Tigré: une tâche difficile
Dans ce conflit, les humanitaires ont d’énormes difficultés à accomplir leur devoir. L’accès au Tigré et à plusieurs zones du pays leurs sont toujours difficiles. Les différents accords signés entre le gouvernement éthiopien et l’ONU n’ont pas trouvé application concrète sur le terrain. Alors ce sont les populations qui paient la lourde tribu de cette non-assistance.
Aussi, face à l’étendue des besoins des populations, on peut dire que c’est le drame humanitaire au Tigré. Plusieurs familles se retrouvent au bord de la famine. Que ce soit la nourriture, les produits non alimentaires, les médicaments ou l’eau potable, le manque est énorme. Alors le soutien des organisations humanitaires est plus que nécessaire.
Un brin d’espoir
D’après David Beasley, le directeur du Programme alimentaire mondial, le nouvel accord permettra d’accélérer la livraison de l’aide humanitaire dans la province du Tigré. « C’est un accord concret pour renforcer la présence des humanitaires au Tigré », avait-il fait savoir.
Avec cette nouvelle entente, l’accès au Tigré sera théoriquement simplifié pour les humanitaires. De plus, la distribution de nourriture sera accélérée dans les prochains jours. Car seulement 20% des livraisons planifiées initialement ont pu être effectuées. Une nouvelle assez rassurante pour les populations qui sont déjà à bout.
Lire aussi : ETHIOPIE: LA SITUATION HUMANITAIRE RESTE TOUJOURS PRÉOCCUPANTE