Les élections législatives en Centrafrique se tiendront sans la coalition de l’opposition (COD 2020). Elle ne participera plus au processus électoral. C’est l’annonce qui a été faite hier mardi 02 février. Cette décision du regroupement de partis d’opposition intervient suite aux résultats définitifs proclamés par la cour constitutionnelle.
Les législatives en Centrafrique ont eu lieu le dimanche 27 décembre en même temps que la présidentielle. D’après les résultats validés par la cour constitutionnelle, le lundi dernier, seul 22 députés ont été retenus sur 140 au premier tour. Ce verdict ne semble pas être du tout au gout de la coalition de l’opposition qui estime qu’elle a été volontairement écartée. En bref, il s’agit d’une mascarade électorale.
Législatives en Centrafrique, un processus calamiteux
Pour la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), son retrait entier du processus électoral est tout à fait justifié. Elle estime que la Cour constitutionnelle n’a pas soigneusement rempli sa mission. C’est-à-dire qu’elle n’a pas examiné minutieusement les griefs très bien fondé sur les fraudes électorales, les cas de violences et autres irrégularités formulées dans les recours qui lui ont été adressés.
« Vous n’avez qu’à voir les résultats qui ont été proclamés par la cour constitutionnelle, aucun leader de l’opposition démocratique n’a été élu au 1er tour », a déploré Nicolas Tiangaye. « Le processus est complètement vicié et nous ne pouvons pas, par notre participation, cautionner une caricature électorale. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé nous retirer de ce processus électoral », a-t-il expliqué.
Législatives en Centrafrique, un second tour compliqué
Sur les 140 sièges que compte l’assemblée nationale, seul 22 sièges ont pu trouver preneurs lors de ce premier tour. Alors les 118 sièges restants seront bientôt soumis à une nouvelle bataille dans les urnes. Ce score restreint est dû au fait que le vote n’a pu être effectué dans certaines localités du pays, en raison de l’insécurité crée par la coalition de groupes rebelles (CPC).
Mais l’organisation de ce second tour des législatives en Centrafrique va être très compliqué. Depuis plus d’un mois environ, le pays est toujours sujet à une vague d’insécurité grandissante. Ce qui menace et fragilise la stabilité du pays. Donc pour l’heure, il difficile de dégager une date précise pour ce nouveau scrutin.
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