Le projet d’extension du port de Nouakchott en cours d’exécution. Après trois mois de rudes négociations, les autorités mauritaniennes et ses partenaires Arise et le fond français Meridiam parviennent finalement à un nouvel accord. Le projet vise à aboutir à la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneurs sur le port autonome de Nouakchott.
L’annonce a été faite mercredi 9 décembre par Mohamed Ould M’Haimid, le ministre mauritanien de l’Equipement et des Transports. La précédente convention entre les deux parties a souffert de quelques écueils. Aussi, un rapport parlementaire la qualifiait de douteuse. Alors, son annulation ou sa renégociation ont été exigé pour le plus grand bien des mauritaniens.
Une renégociation nécessaire pour le port de Nouakchott
Pour parvenir à ce nouvel accord, les deux parties se sont entendues sur certains points cruciaux. Il s’agit en l’occurrence de la révision de trois clauses essentielles. La première est relative à la suppression de la clause interdisant la construction de quai tant que le délai de la concession n’est pas expiré.
La seconde concerne la suppression du versement d’un montant forfaitaire. Selon Ould Raiss, le directeur général de la plateforme portuaire, l’Etat mauritanien pourrait empocher 200 millions de dollars. C’est-à-dire que désormais les deux parties pourront jouir à part égale des bénéfices tirés de l’exploitation de l’extension du port de Nouakchott en Mauritanie.
En troisième position, les deux parties ont aussi convenu de la suppression des exonérations fiscales en faveur d’Arise. Ces exonérations qui étaient beaucoup trop pour Arise, auraient fait perdre 33 millions de dollars à l’Etat mauritanien. Avec le nouvel accord, la société Arise n’aura pas de monopole sur les activités de manutention du Port autonome de Nouakchott.
Une compétitivité accrue du port de Nouakchott
Ce nouvel accord permettra à la Mauritanie d’engranger d’énormes bénéfices. « Aujourd’hui, la Mauritanie bénéficie en termes de recettes et d’économie d’impôts d’à peu près 140 milliards sur toute la durée de la concession », a laissé savoir Sid’Ahmed Ould Raiss.
Le directeur général de la plateforme portuaire se dit très satisfait de cet accord. Car le pays devrait toucher 400 millions de dollars sur une période d’exploitation de 15 ans contrairement au 30ans initialement prévu.
« Nous pensons que ça confère plus de compétitivité au port de Nouakchott parce que nous allons avoir la profondeur de 16 mètres et c’est quelque chose qui est extrêmement important dans l’avenir » avait-il rajouté.