Longtemps annoncée, la visite de Goodluck Jonathan a Bamako, s’est finalement effectué ce mercredi. Comme espéré, il est allé à la rencontre, le jeudi, des personnalités phares de la transition malienne. Le médiateur de la CEDEAO aura pour mission de faire le point avec eux sur l’état d’avancement de la transition au Mali.
Cette démarche intervient après la désignation, il y a quelques jours, de Bah N’Daw comme président de la transition. Ceci, après le putsch ayant conduit au renversement d’Ibrahim Boubacar Keita le mois dernier. Sans oublier les multiples pressions exercées par la communauté internationale sur la junte au pouvoir.
la rencontre des nouvelles autorités au menu de la visite de Goodluck Jonathan a Bamako
Au lendemain de la venue de Goodluck Jonathan a Bamako, les discussions avec les nouvelles autorités ont démarré. Le médiateur de la CEDEAO a tout d’abord rencontré le nouveau vice-président malien, le colonel Assimi Goita. La rencontre s’est tenue au ministère de la défense. Et ce pour une heure trente minutes environ. Divers points ont été évoqués par les deux hommes au cours de leur entretien.
Ils se sont, par la suite, rendu tous deux au camp de base où réside le président Bah N’Daw. La visite de courtoisie n’a duré que 45 minutes. Une simple démarche de protocole, car le nouveau président de la transition n’est pas encore officiellement investi. L’on devra attendre jusqu’à vendredi pour le voir tenir enfin les rênes du pays.
Un retrait espéré des sanctions
Concernant la levée des sanctions en cours contre le Mali, l’heure est encore à la patience. C’est-à-dire que le pays doit attendre le rapport délivré par le médiateur Goodluck Jonathan à la fin de sa mission. Un bilan qui ne sera donné qu’après l’investiture de Bah N’DAW.
Aussi, le peuple malien doit se référer à la décision du président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Ado. Ce dernier est le seul habilité à lever l’embargo qui pèse contre le Mali. Toutefois, l’organisation sous régionale espère vivement la désignation d’un premier ministre totalement civil.
Cette visite de Goodluck Jonathan a Bamako a été l’occasion de réitérer la demande de libération des personnes détenues par la junte lors du coup d’Etat. Leur libération devrait aussi accentuer la levée de l’embargo. Sans oublier la dissolution de la junte pour passer à une transition totalement civile. Une décision qui soulagerait la pauvre population qui la subit le plus.