Les inondations au Niger causent une friction entre autorités et populations. En effet, Depuis juin, le Niger subit une vague de pluies diluviennes. Des pluies qui font des dégâts que ce soit sur le plan humain que matériel. Sur le plan humain, 65 personnes ont perdu la vie, tandis que 300 000 autres sont sans-abris, selon le dernier bilan officiel. A ce bilan s’ajoutent des dégâts matériels très importants.
Les pluies diluviennes qui frappent actuellement le Niger ont détruit 34 000 maisons et cases. Également, 5 768 hectares de cultures sont submergés par les eaux. Une soixantaine de salles de classe et une vingtaine de mosquées sont aussi détruites, selon le premier bilan officiel. Toujours selon ce bilan, 448 greniers à céréales et 713 puits d’eau potable sont détruits par ces inondations.
Presque toutes les régions du pays sont touchées par les intempéries. Il s’agit, entre autres, de la région de Maradi (centre-sud), Tahoua et Tillabéri (ouest), Dosso (Sud-ouest) et Niamey, la capitale. Cependant, le nord désertique n’est pas épargné par ces inondations.
le non-respect des consignes de construction, cause des inondations au Niger
Les inondations au Niger sont due au non-respect des consignes de construction par les populations. C’est, en tout cas, ce que pointe du doigt le Ministre de l’action humanitaire, Lawan Magagi. Celui-là qui gère également les catastrophes au Niger rend responsables les Nigériens, en ce qui concerne le sinistre en cours. Selon lui, ce sont les constructions anarchiques qui auraient fait basculer le pays dans cette crise environnementale et sanitaire. Par contre, pour certains, les responsabilités sont partagées.
« Les responsabilités sont partagées. Le gouvernement a pris des dispositions depuis 2013, qui ont été actualisées en 2018, avec des lois et des décrets d’application pour l’interdiction de construire dans les zones inondables. Malheureusement, les maires ne respectent pas cela au moment où ils font les lotissements, au moment de l’attribution des parcelles. Il y a ici une responsabilité des autorités locales par rapport à l’affectation des terrains, qui sont déjà connus comme étant inondables », explique un acteur Nigérien. Celui-ci déplore aussi que « les populations elles-mêmes ne respectent pas les consignes qu’on lui donne ». Il fait observer que cela est dû à la pauvreté, car les constructions en béton armé coûtent chères, soutient-il.
Les inondations au Niger et dans toute la sous-région ouest-africaine
les inondations au Niger ne sont pas que les seuls dans la sous-région. D’autres pays, comme le Sénégal, la Mauritanie et le Burkina Faso sont également touchés par ces intempéries. Dans l’est de la Mauritanie, précisément à Del Bagrou, près de la frontière malienne, plusieurs quartiers sont isolés. D’autres villes sont touchées par ces pluies diluviennes qui causent des inondations au Niger. En raison de ces inondations des centaines d’élèves sont privés de classe en Mauritanie, surtout dans le Sud.
Au Sénégal, les inondations du samedi 05 septembre 2020 ont ravagé des milliers d’hectares cultivables. Une personne était portée disparue à Kaolack, alors que des milliers d’autres sont sans-abris. A Dakar, comme dans d’autres villes, plusieurs familles ont dormi à la belle étoile. Leurs maisons sont envahies par les eaux. Que ce soit à Dakar, Thiès, Rufisque, Kaolack, Saint-Louis, Louga, Diourbel entre autres, toutes les localités du pays sont sous les eaux. Des mairies, des structures sanitaires, des routes, des marchés, des maisons ont été engloutis par les pluies du week-end écoulé.
Les pluies s’abattent fortement sur le Bénin et d’autres pays de la sous-région, pour le moment sans incidents majeurs. Le Togo et le Ghana sont en alerte.
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