A l’issue du congrès du Parti démocrate, jeudi 20 août, Joe Biden a été désigné candidat du parti. Couronnement d’une carrière politique entamée il y a près de cinquante ans, l’ancien vice-président de Barack Obama, 77 ans, a accepté formellement l’investiture du Parti.
Porteur d’un discours rassembleur, il a, en effet, reçu la confiance des démocrates. « J’accepte cette nomination… Je serai un allié de la lumière et non des ténèbres », a déclaré Joe Biden.
Le mandat de Trump, un cauchemar
L’ancien vice-président sous l’ère Obama s’en est pris à son rival Donald Trump dont il qualifie le mandat de « période sombre ». Il indique qu’il remettrait l’Amérique sur le droit chemin, de faire respecter les normes diplomatiques. Il a promis qu’il ferait de la lutte contre le coronavirus sa priorité.
« Le président continue à nous dire que le virus va disparaître. Il continue à espérer un miracle », a-t-il tempêté. « Je vais lui apprendre quelque chose : il n’y aura pas de miracle. », a-t-il soutenu
« Le président actuel a plongé les Etats-Unis dans l’obscurité pendant trop longtemps. Trop de colère. Trop de peur. Trop de divisions. Ici et maintenant, je vous donne ma parole : si vous me confiez la présidence, je m’appuierai sur ce que nous avons de meilleur et non de pire. Je serai un allié de la lumière, et non des ténèbres », a-t-il assuré.
Le discours rassurant de Joe Biden, un homme empathique
« Je serai un président qui se tient aux côtés de nos alliés et je serai clair avec nos adversaires », a précisé le candidat Joe Biden. Il a été à la hauteur des espérances des sympathisants démocrates qui attendaient un message fort et rassurant.
Ces derniers ont été servis par un discours poignant qui a épaté tout le monde. « Le temps des flirts avec les dictateurs est terminé », a-t-il déclaré. En prônant l’unité, le candidat a su rassurer ses partisans par un discours plus que convaincant. « C’est notre moment, c’est notre mission. La fin de ce chapitre sombre de l’Amérique commence ici ce soir, avec l’amour, l’espoir, la lumière qui se joignent à cette bataille pour l’âme de la nation. Et c’est une bataille que nous allons gagner et nous le ferons ensemble », a-t-il appuyé.
Revenant sur les relations avec la Russie, Joe Biden a tenu à clarifier les choses sur la façon dont ces relations seront traitées s’il accède à la maison blanche le 3 novembre prochain. « Le temps des flirts avec les dictateurs était révolu », a-t-il souligné. « Sous une présidence Biden, l’Amérique ne fermera pas les yeux si la Russie place des primes sur la tête des soldats américains. Et ne tolérera pas une ingérence étrangère » dans les élections, a-t-il affirmé.
Des témoignages assez émouvants
Le septuagénaire a aussi promis de ne pas faire de concession sur le sujet des « droits humains et de la dignité ». Par ailleurs, quelques interventions témoignant des bonnes œuvres de l’homme ont enrichi une soirée déjà assez émotive.
« Sans Joe Biden, je ne vous parlerai pas aujourd’hui », a entamé Brayden Harington, âgé de treize ans. Atteint de bégaiement, l’adolescent a raconté avoir surmonté son handicap grâce au candidat qui a souffert du même mal.
« C’était vraiment incroyable de voir que quelqu’un comme lui est devenu vice-président. Il m’a montré comment il marque ses discours pour mieux les prononcer. Alors, j’ai fait la même chose aujourd’hui », a renchéri le jeune garçon très ému.
L’ancienne candidate aux primaires démocrates, Amy Klobuchar, y est allée aussi de son témoignage en faveur d’un homme qui a assez souffert de deuils répétés. Déclarant avoir reçu un coup de fil tard le soir après un discours prononcé devant un Congrès désert, elle a été touchée par ce geste d’un adversaire politique. « Cela montre sa gentillesse et son attention aux affaires du gouvernement. Et même quand il est chez lui la nuit, il regarde, et il se soucie d’autrui », a-t-elle affirmé.