La lutte contre les mines d’or illégales, connues sous le nom de « galamsey », prend une nouvelle dimension au Ghana. Face à l’inaction persistante des autorités, une mobilisation sans précédent de la société civile, des organisations religieuses et des syndicats professionnels s’est intensifiée ces derniers jours. Objectif principal: endiguer le fléau des mines d’or illégales dans le pays.
Pour ce faire, un ultimatum a été lancé aux autorités. Ces dernières ont désormais deux semaines pour mettre fin à ces activités nuisibles ou s’exposer à des poursuites judiciaires. Cette pression populaire croissante est la conséquence des effets dévastateurs de ces mines illégales sur l’environnement et les communautés locales.
Un ultimatum déterminé à mettre fin au galamsey
Le début du mois de septembre a révélé l’ampleur des dégâts environnementaux causés par les mines d’or illégales au Ghana. Les fleuves sont désormais pollués, et de nombreuses villes font face à des ruptures d’approvisionnement en eau, conséquence directe de ces pratiques destructrices.
Pour la coalition des médias contre le « galamsey », le temps est venu d’agir. Andrew Edwin Arthur, membre fondateur de cette coalition, exprime la frustration grandissante face à l’inaction gouvernementale : « Nous devons nommer et couvrir de honte les personnes haut placées impliquées dans le galamsey. Nous donnons un ultimatum de deux semaines au gouvernement pour interdire réellement toutes les activités de Galamsey. »
Cet appel à l’action se heurte à une réponse jugée insuffisante par les militants. Le ministère des Terres et des Ressources Naturelles, au lieu de répondre à la demande directe de la société civile, a opté pour la création d’un nouveau comité interministériel dédié à la lutte contre le galamsey. Andrew Edwin Arthur et d’autres voix estiment que cette réponse est une manœuvre politique sans réelle efficacité : « Le président a déjà mis en place un comité dirigé par le ministère de l’Environnement. Les résultats n’ont pas changé. Le temps n’est plus aux comités, mais à l’action concrète. »
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Un appel à l’action et aux perspectives d’avenir
La société civile, les organisations religieuses et professionnelles unissent leurs forces pour exiger des mesures radicales contre ce fléau. Depuis des décennies, le galamsey pollue non seulement les cours d’eau mais aussi les plantations de cacao, affectant ainsi les moyens de subsistance de nombreux Ghanéens. L’appel à une action immédiate est clair : si les autorités ne répondent pas dans les deux semaines, des actions judiciaires et des manifestations massives sont prévues.
Cette situation illustre la fracture croissante entre les demandes de la société civile pour une intervention efficace et les réponses institutionnelles perçues comme insuffisantes. Le temps est compté pour le gouvernement ghanéen, qui doit agir rapidement pour restaurer la confiance et mettre fin aux pratiques destructrices du galamsey avant que la crise ne s’aggrave davantage.
Sandrine A.