Depuis le coup d’État militaire qui a secoué le Gabon il y a sept mois, le pays se prépare à un événement d’une importance capitale : le dialogue national. Fixé du 2 au 30 avril prochain, ce rendez-vous vise à initier une profonde réforme du pays, tant sur le plan institutionnel que socio-économique. Un décret récemment publié détaille l’organisation et les enjeux de ce dialogue historique, suscitant un intérêt accru au sein de la population gabonaise.
Le dialogue national, attendu avec impatience par les Gabonais, représente une opportunité cruciale pour l’avenir du pays. Conçu pour engager une réforme en profondeur, il débutera par un examen minutieux de la situation institutionnelle, sociale et économique du Gabon. Cette phase diagnostique sera suivie par des discussions visant à orienter le pays vers une démocratie renforcée et un État de droit solide. Il est prévu que les débats aboutissent à la définition des grands principes d’organisation de l’État et des pouvoirs publics, jetant ainsi les bases d’une nouvelle ère pour le Gabon.
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La composition et le fonctionnement du dialogue national
L’un des aspects clés de ce dialogue national est la composition de ses participants. Avec un total de 580 personnes représentant diverses couches de la société gabonaise, une attention particulière est accordée à l’inclusivité. Chaque parti politique sera représenté par un seul membre, choisi par le président de la transition, Brice Oligui Nguema, tandis que le CTRI, l’organe militaire, disposera de 64 sièges.
Les délégations des communes et départements, en grande partie nommées par l’armée, seront également bien représentées. L’influence des religieux, notamment de l’archevêque de Libreville, Monseigneur Iba-Ba, sera prépondérante au sein du bureau du dialogue. Leur rôle est considéré comme crucial pour apaiser les tensions et promouvoir le dialogue constructif entre les différents acteurs.
Sandrine A.