Alors que les funérailles du président namibien Hage Geingob se déroulaient à Windhoek ce dimanche, plusieurs chefs d’État présents ont saisi l’occasion pour discuter du conflit en cours dans l’est de la RDC. La participation de l’Afrique du Sud à la force déployée par la SADC a suscité de vives critiques, en particulier après la perte de deux soldats sud-africains mi-février près de Sake. Cette tragédie a ravivé le débat sur la présence des troupes sud-africaines dans le conflit congolais.
La participation de l’Afrique du Sud à la force déployée par la SADC en RDC suscite des débats et des critiques au sein de la société sud-africaine, alimentés par les récents événements tragiques survenus sur le terrain. Alors que les autorités sud-africaines défendent leur action et promettent un soutien adéquat aux troupes, des discussions entre chefs d’État visent à renforcer la coordination et l’efficacité de la mission régionale en RDC.
Défense et justification des autorités Sud-africaines pour la SADC
L’opposition en Afrique du Sud a exprimé des critiques sévères à l’égard de la participation de l’armée sud-africaine dans le conflit en RDC. Julius Malema, chef du parti de l’EFF, a vivement réagi, appelant au retrait immédiat des troupes sud-africaines. Il a qualifié l’armée de sous-équipée et mal préparée, affirmant qu’elle ne serait même pas apte à surveiller une ferme. Selon lui, les coupes budgétaires ont gravement affaibli l’armée, la rendant incapable de mener des opérations complexes telles que celles en RDC.
Lire Aussi : MOBILISATION EN GUINÉE : LES TRAVAILLEURS SE DRESSENT CONTRE L’OPPRESSION ET L’INJUSTICE
Face aux critiques, les autorités sud-africaines se sont défendues en assurant que les soldats envoyés en RDC étaient correctement formés et équipés. La ministre de la Défense, Thandi Modise, a promis de fournir tout le matériel nécessaire pour assurer la sécurité des troupes déployées. Elle a également exprimé ses condoléances aux familles des deux soldats décédés, tout en soulignant l’engagement du gouvernement à assurer la sécurité de ses forces.
En parallèle, des discussions entre chefs d’État ont eu lieu en Namibie pour aborder la situation dans l’est de la RDC. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, accompagné de ses homologues congolais, malawite et burundais, a cherché à renforcer la coordination entre les pays participant à la mission de la SADC en RDC. Ces réunions visent à réaffirmer l’engagement des troupes et à améliorer la coordination pour garantir l’efficacité de la mission.
Sandrine A.