La société civile d’Arlit, une ville située dans le nord du Niger, exprime des inquiétudes croissantes concernant la qualité de l’eau consommée par les habitants de la région. Cette préoccupation émerge dans un contexte où l’exploitation minière, en particulier de l’uranium, est une activité majeure depuis de nombreuses années.
Almoustapha Alhacen, président de l’ONG Aghir In’Man, a récemment attiré l’attention sur cette question en soulignant la nécessité d’analyses radiologiques pour évaluer la sécurité de l’eau dans la région. Il déplore surtout l’absence d’analyses radiologiques sur l’eau consommée dans une région où l’uranium est exploité. Cette situation jugée préoccupante remet en question l’engagement des autorités à protéger la santé et l’environnement des populations locales.
Risques et préoccupations liés à l’exploitation minière sur l’eau
Une des principales préoccupations soulevées par la société civile concerne le stockage des déchets miniers, notamment le terril, où sont entreposés les résidus de traitement du minerai d’uranium. Almoustapha Alhacen met en évidence le risque de contamination des nappes phréatiques, amplifié par la présence de ces déchets à proximité des zones de captage d’eau utilisée par la population locale. De plus, la fermeture de la mine de la Cominak a ajouté de nouvelles dimensions aux préoccupations, car elle a potentiellement accru les risques de contamination des ressources en eau de la région.
Lire Aussi : LÉGISLATIVES ET RÉGIONALES 2024 : L’OPPOSITION TOGOLAISE CONTESTE LE DÉCOUPAGE ÉLECTORAL
Face à ces défis, la société civile a adressé des lettres aux autorités compétentes, demandant des actions immédiates pour garantir la qualité et la sécurité de l’eau dans la région d’Arlit et d’Agadez. Ces demandes comprennent des appels à des analyses radiologiques approfondies, ainsi qu’à des mesures concrètes pour prévenir la contamination des ressources en eau.
Pour Almoustapha Alhacen, il y a un besoin urgent de transparence et d’actions gouvernementales efficaces pour rassurer la population et garantir son accès à une eau potable de qualité. A cela s’ajoute la nécessité d’une réglementation stricte et d’une surveillance continue des sites miniers pour prévenir les risques de contamination et protéger les populations riveraines est soulignée. En outre, cela appelle à une plus grande transparence et à une coopération accrue entre les acteurs gouvernementaux, les entreprises minières et la société civile pour garantir un développement durable et équitable dans la région.
Sandrine A.