Malgré le fait que les rebelles centrafricains aient été repoussés hors de la ville de Boali, les habitants sont toujours dans la tourmente. Ils craignent une éventuelle attaque des rebelles. De plus, ces derniers jours, l’insécurité en Centrafrique est permanente.
A Boali, en raison de la présence des rebelles centrafricains, les forces armées du pays se déploient avec ardeur à sécuriser la zone. Ceci avec la collaboration des forces russes et ceux de la Minusca.
Ils comptent ensemble rendre la ville infranchissable pour les rebelles centrafricains. Aussi des hélicoptères survolent la zone constamment. De quoi en principe rassurer les populations. Mais la psychose semble prendre plus le dessus sur la sérénité des citoyens.
Une peur due à la présence des rebelles centrafricains
Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), depuis cette instabilité sécuritaire en Centrafrique, environ 30 000 personnes ont dû fuir vers les pays voisins. 60 000 personnes sont déplacées à travers le pays. Ceux qui le peuvent ont choisi de se terrer chez eux pour éviter toutes représailles.
« Avant-hier, il y a eu des crépitements d’armes, mais assez éloignés de notre position », a confié Marie, une habitante. Alors, les populations s’attendent à ce qu’elles soient à nouveau l’objet d’attaques à tout moment.
« Pas bien. On ne se sent pas bien », ont fait savoir certains citoyens sur leur l’état de leur moral. Ce qui témoigne de la lourdeur de l’ambiance qui prévaut actuellement dans la ville.
Un calme précaire
Pour l’instant, le calme semble revenu dans la ville de Boali. Mais les habitants peinent à retrouver leurs habitudes. Cela tient du fait que les populations sont restées en brousse pour éviter les attaques.
Outre cela, il n’y a aucune activité réelle. Les activités quant à elles sont presque aussi moribondes. « Les gens ont peur des rebelles. C’est pour ça qu’il n’y a pas d’activité, que c’est bloqué », ont expliqué des citoyens.
S’agissant des déplacements dans la ville, les mouvements se font rares. Seuls les plus téméraires ont l’audace de circuler. « Aujourd’hui c’est calme, et nous avons pu nous rendre à l’église », a affirmé Marie.
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