Plusieurs dizaines de présumés djihadistes djihadistes au Mali ont été libéré, le week-end écoulé par les autorités maliennes. Selon les informations, cette opération pourrait s’inscrire dans le cadre d’un échange de prisonniers entre les groupes terroristes et Bamako.
Au Mali, des voies continuent de s’élever pour réclamer la libération de Soumaila Cissé, ex-chef de file de l’opposition. La junte militaire, qui a renversé l’ex-président IBK, a promis de faire tout pour aboutir à cette réclamation. Ainsi, il se susurre que la libération des djihadistes présumés et djihadistes au Mali viserait à permettre celle de l’ex-opposant malien.
En ce qui concerne la libération des prisonniers, elle s’est déroulée dans au moins deux endroits, notamment vers le Centre, et dans le Nord. Plusieurs sources rapportent à RFI que « au moins une partie des prisonniers djihadistes libérés a déjà été convoyée, par avion, à Tessalit, dans une zone frontalière de l’Algérie ». De là, ils auraient pris la direction du nord de la ville, avant de disparaitre, précise la radio française.
Libération des djihadistes au Mali, la France est-elle impliquée dans l’opération ?
Après la libération de ces prisonniers djihadistes au Mali, plusieurs hypothèses sont évoquées pour justifier cette opération. Mais la plus plausible reste la libération des otages dans le Sahel. En effet, les autorités maliennes auraient négocié la libération de plusieurs otages, dont Soumaila Cissé et Sophie Pétronin.
Le premier était chef de file de l’opposition du parlement dissous. Il a été enlevé fin mars dernier, dans le Nord, par de présumés jihadistes. Son enlèvement a suscité un tollé d’indignation au Mali, où des manifestations ont eu lieu pour sa cause. La deuxième, Sophie Pétronin, une ressortissante française, a été enlevée en décembre 2016 dans le nord du Mali toujours. Sa dernière preuve de vie remonte à avril 2020. La présence de cette dernière parmi les otages laisse à penser que la France pourrait être impliquée dans l’opération.
Pour l’heure, il ne s’agit que des hypothèses, car les nouvelles autorités maliennes gardent le silence sur cette opération. Aucun mot que ce soit au niveau des militaires qu’au niveau des autorités civiles.
La France citée dans l’affaire des djihadistes au Mali, Pari risqué ?
Le flou demeure toujours autour des conditions et des raisons de ces libérations de djihadistes au Mali. S’il se trouve qu’il s’agit d’une monnaie d’échange, alors les autorités maliennes ont pris un pari risqué. Ou du moins, elles se mettent dans une position très difficile.
En effet, si l’opération échoue, comme, ce qui s’est passé en juillet dernier, elles feront l’objet d’intenses critiques. En juillet dernier, la libération de Soumaila Cissé et de Sophie Pétronin semblait à portée de main, et elle n’a finalement pas eu lieu. « On n’est pas à l’abri d’un nouveau raté », confie une source proche des discussions.
La nouvelle opération qui vient d’être mise en œuvre revêt aussi la même peur, en se rappelant du raté de juillet dernier. Les autorités pourraient regretter amèrement d’avoir libéré des jihadistes, sans obtenir gain de cause de leur exigence. Mais, l’implication possible de la France dans cette opération pourrait rassurer les autorités maliennes.