Le projet de loi des finances 2021 à Madagascar n’est toujours pas arrivé à l’Assemblée nationale. Ceci malgré le fait qu’il ait été rédigé par le ministère de l’Économie et des Finances et adopté par le gouvernement depuis presque trois semaines déjà.
Ce laxisme affiché par les autorités malgaches, en lien au projet de loi des finances 2021 à Madagascar, agace fort bien les populations qui se sentent négligées. Alors, la société civile est montée au créneau pour dénoncer cette manière de procéder du gouvernement. Elle a qualifié de diversion ces actions de l’exécutif. Pour elle, quelque chose se trame dans les hautes sphères de l’Etat.
Un manque de respect de l’Etat envers ses citoyens
Le projet de loi des finances 2021 à Madagascar , bien qu’adopté par l’exécutif depuis le 30 octobre dernier, peine à se retrouver entre les mains des députés. La commission « Finances publiques » de la chambre basse affirme également ne pas avoir encore reçu le texte. Cette démarche, totalement contraire à ce qu’a prévu la loi, freine énormément la réalisation des travaux.
Pour Hony Radert, représentante du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC), le ministère des Finances ne respecte pas la loi. « C’est un manque de respect de la part des ministères, de l’État envers les citoyens dont ils devraient pourtant être redevables », avait-il déclaré. Pour lui, il semblerait que l’on se fiche de la vie du citoyen.
Selon la représentante du CCOC, les questions afférentes au projet de loi des finances 2021 à Madagascar auraient dues être au centre des discussions. Surtout si on tient compte de son importance et des enjeux qui l’entourent. Mais le gouvernement malgache a préféré se focaliser sur des choses triviales.
Loi des finances 2021 à Madagascar, un vote à la va vite
Au vu de cette situation qui prévaut actuellement à Madagascar, les parlementaires ne pourraient pas avoir le temps suffisant pour examiner la loi des finances. Cela implique naturellement, pour ces élus, une véritable difficulté à se pencher correctement sur les priorités du pays.
« Est-ce que les priorités qui vont se dégager du budget sont celles de la population ? Est-ce qu’on aura les augmentations là où on les a demandées pour les secteurs prioritaires », s’interroge Hony Radert. Donc, le pays court un « danger ». Et la responsabilité de l’exécutif doit être mise en cause.
« Ce qui est problématique sur le fait que ce n’est toujours pas arrivé à l’Assemblée nationale, c’est que l’on va encore avoir un vote à la va-vite. Et cette fois-ci, on pourra peut-être le reprocher aux députés », a indiqué Hony Radert. Car il ne leur resterait donc qu’une dizaine de jours pour étudier et débattre d’un texte aussi important.
Lire sur : BURKINA FASO : POUR REDYNAMISER LE SECTEUR AÉRIEN, UNE LOI INNOVANTE EST VOTÉE