A Bamako, les attentes d’une levée des sanctions de la Cédeao se font toujours grande. Les populations aussi bien que les autorités de la transition espèrent une métamorphose de la situation actuelle. Car cette dernière depuis sa prise, paralyse sous plusieurs angles le pays. Pour donc aboutir à un compromis des négociations se poursuivent entre les autorités maliennes de transition et la Cédéao.
Rappelons que depuis début janvier l’organisation ouest-africaine, a pris plusieurs mesures contre le Mali. Il s’agit entre autres de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali. A cela s’ajoute le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.
Un véritable blocus
Bien que les sanctions de la Cédeao aient été conçues pour éviter un impact sur les populations, elles n’ont pas produit l’effet attendu. Au contraire, ces mesures se sont répercutées indirectement et aveuglément sur la population civile. Cette dernière a été obligée de composer avec l’inflation qui a touché les produits essentiels.
Alors une levée des sanctions économiques de la Cédéao apparaitrait comme un véritable soulagement. Car même au niveau régional c’est un supplice pour les voisins du Mali. Ces derniers ont perdu d’importantes mannes financières liées à leurs exportations vers le Mali. Mais pour obtenir cette levée de sanctions si chère auprès de l’instance sous-régionale, le Colonel Assimi Goita et les siens doivent proposer certaines garanties.
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Vers une possible levée, des sanctions de la Cédeao
Les récentes décisions des autorités de la transition peuvent ouvrir la voie à une levée des sanctions. On peut citer l’adoption la semaine dernière d’un décret présidentiel, fixant à deux ans l’allongement de la transition. S’en suit la création d’une commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Par ailleurs, un projet de loi électoral sera très bientôt examiné par le Conseil national de transition (CNT).
« Tout cela va dans le bon sens dans la mesure où le chronogramme devrait comporter ces aspects-là. Tout dépend maintenant de la démarche d’élaboration de la loi sur les élections, de la démarche de mise en place de la commission de rédaction de la nouvelle Constitution », a confié Nassirou Arifari-Bako, ancien ministre des Affaires étrangères du Bénin.
« Ce sont ces aspects que les chefs d’État et de gouvernement au niveau de la Cédéao devront revoir avec le médiateur, et qui feront l’objet de discussions avec le gouvernement de transition malien, pour qu’on puisse sortir de la situation d’anormalité constitutionnelle dans laquelle le Mali se trouve aujourd’hui », a-t-il renchéri.
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