RDC : l’offensive diplomatique de Kabila et la contre-attaque de Tshisekedi, la bataille continue
Joseph Kabila, l’ancien chef de l’État congolais a lancé une offensive diplomatique, l’un des fronts ouverts entre des deux partenaires. En effet, la crise qui perdure au sommet de l’Etat en RDC a poussé le président Félix Tshisekedi à chercher une « union sacrée de la nation ». C’est dans ce registre que s’inscrivent les consultations nationales. Occasion pour le président de dénoncer les blocages au sein de la coalition au pouvoir. Ces consultations lui ont permis d’avoir des pistes de solutions pour une sortie définitive de crise. Le président veut désormais compter sur d’autres forces politiques.
Face à cette situation, l’ancien chef de l’État congolais Joseph Kabila a lancé une offensive diplomatique. C’est l’un des fronts ouverts entre des deux partenaires de la coalition
Véritable campagne diplomatique de Kabila
Juste après l’ouverture des consultations, Joseph Kabila a envoyé des lettres dans toutes les directions. D’abord, aux présidents, égyptien, kényan et sud-africain, qui sont des parrains de l’accord de coalition. Ensuite, il a saisi le Rwanda voisin et toute la SADC (la Communauté des États d’Afrique australe). Enfin, il a sollicité l’intervention du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
« C’est une grande campagne diplomatique », explique l’ancien conseiller diplomatique de Joseph Kabila, Barnabé Kikaya. Ce dernier a été lui-même en Afrique du Sud. « Il faut privilégier la paix et la cohésion nationale, il n’y a pas de solution en dehors de l’accord de coalition », a-t-il précisé.
C’est l’essentiel à retenir de la déclaration formulée ce week-end par la coalition pro-Kabila, le FCC. Le président Felix Tshisekedi ne s’était pas laissé faire. Il a riposté.
La riposte diplomatique de Félix Tshisekedi
Mis au courant, le président Félix Tshisekedi a lancé la contre-attaque jeudi dernier. Ceci, par l’envoi d’une délégation d’abord en Égypte, puis au Rwanda et enfin au Kenya. La délégation a été conduite par l’ambassadeur itinérant André Wameso. La délégation est porteuse d’un message du chef de l’État.
« On ne peut vous donner le contenu de ce message, mais ils iront partout », explique un proche de Félix Tshisekedi. « Peu importe ce que disent les autres, tout le monde peut constater le blocage », explique-t-il encore.
Un autre membre de la délégation s’en était moqué de voir Joseph Kabila faire appel à tous, y compris au Secrétaire général des Nations unies. « C’est amusant de voir ceux qui étaient les champions du souverainisme courir se réfugier dans les jupes de l’ONU », conclut-il.
Dans les deux camps, il est question de faire porter la responsabilité de la crise à l’autre au moment où Joseph Kabila a sauvé l’accord, Félix Tshisekedi s’inscrit dans la rupture. Une autre bataille s’annonce autour du bureau de l’Assemblée nationale.
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