Afin de permettre l’organisation d’élections présidentielles et législatives dans les prochains mois, l’organisation d’un dialogue inclusif au Tchad est enclenchée. Cependant certaines parties entendent ne pas y prendre part, ni être associées au processus. C’est le cas notamment de la coalition Wakit Tama.
A ce rythme, le processus de transition au Tchad pourrait-il vraiment aboutir aux résultats escomptés ? La transition tchadienne ne prendra t-elle pas un coup dur ? En attendant, le Conseil militaire de Transition quant à lui s’active. Il a par ailleurs procédé samedi dernier à la nomination des membres devant former le Comité d’organisation du dialogue national inclusif. C’était par le biais d’un décret.
Le dialogue inclusif au Tchad, une farce
Pour les membres de la coalition Wakit Tama, l’organisation en bonne et due forme du dialogue inclusif au Tchad est d’ores et déjà bâclée. Pire encore, elle est érigée sur de mauvaises bases. Ceci dit, y participer serait pour eux comme approuver ce qui n’a pas lieu d’être.
« Nous ne sommes pas partie prenante de ce dialogue qui n’en est pas un. On nous parle d’un dialogue, alors qu’il n’y a même pas de termes de référence simples pour dessiner les contours de ce dialogue », a fait savoir Max Loalngar président de la coalition Wakit Tama.
Par ailleurs, la coalition demande à ce que le processus devant conduire à ce dialogue inclusif au Tchad soit revu dans son ensemble par les autorités de la transition. Cette démarche devrait garantir la participation de tous, surtout plus de crédibilité et de fiabilité quant aux retombées. Mais la crainte d’une prolongation de la durée de la transition est dans les cœurs et les esprits.
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Un respect scrupuleux du délai de la transition
D’après l’ancien opposant Saleh Kebzabo, président de l’UNDR, la durée de la transition sera respectée par le Conseil militaire de Transition. Et les initiatives en faveur de l’organisation prochaine du dialogue inclusif au Tchad, prouvent fort bien la bonne foi des autorités de la transition.
« Lorsque aujourd’hui certains parlent d’un glissement probable, je dis non !… J’ai un chronogramme en main moi, je ne dis pas des choses en l’air. J’ai rédigé un chronogramme à partir duquel il est patent que la transition va durer 18 mois et pas plus », a indiqué l’opposant Saleh Kebzabo.
Pour ce qui est de l’implication de l’UNDR dans le comité d’organisation du dialogue inclusif au Tchad, elle est tout à fait justifiée. « Nous, quand on a accepté d’être dans ce comité d’organisation, c’est parce que nous avons eu des engagements, nous savons que l’engagement du comité militaire est de faire une transition de 18 mois et pas un jour de plus », a précisé Saleh Kebzabo.
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