En 2021, le blanchiment d’argent s’est intensifié à Madagascar. Une hausse significative nettement supérieure à celle connue en 2020. Ce bond est fortement décrié par les populations aussi bien que les organisations de la société civile.
Selon un récent rapport annuel du Samifin, plus de 1 800 milliards d’Ariary ont été blanchis l’an dernier. Les mécanismes mis en place pour lutter contre le blanchiment d’argent ont été inefficaces. Alors les financements illicites ne cessent de croitre. Mais il faudrait à tout prix stopper cette hémorragie qu’est le blanchiment d’argent.
Le blanchiment d’argent, une situation alarmante
Selon le rapport publié par le Samifin, plusieurs infractions économiques mettent à mal le pays. Il s’agit entre autres du détournement de fonds publics, de spoliation de ressources minières, d’exportation illégale d’or et de surcroit le blanchiment d’argent. La récente affaire du trafic des 73,5 kilos d’or, en décembre 2020, en est une parfaite illustration.
Outre ces éléments, on dénote un sérieux laxisme dans la politique du président en matière de la lutte contre la corruption. Aussi la législation en vigueur semble inopérante et laisse grandir le blanchiment d’argent sous toutes ses formes.
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Une non-application des lois existantes
D’après Hony Radert, présidente du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC), les lois existantes ne sont pas du tout appliquées comme il se doit. Par ailleurs, les textes sont mal compris par certaines couches de la population. Par conséquent, des mesures plus coercitives doivent être édictées.
L’augmentation des infractions économiques dans le pays est aussi imputée à la vacance de certains postes stratégiques dans cette bataille. C’est le cas notamment l’Agence de recouvrement des avoirs illicite dont le directeur n’a pris fonction que depuis la semaine dernière. En d’autres termes, ces manquements multiples ont créé ce chao.
Sandrine A