L’armee du Nigeria est de plus en plus décriée . les populations dénoncent son inefficacité à les protéger. Ce sentiment a été renforcé par l’insurrection djihadiste menée dimanche dernier, dans l’Etat de Borno, par les terroristes du groupe Boko Haram.
En effet, plus de 76 fermiers ont été décapités dans leurs champs par le groupe armé. Le massacre a été revendiqué mardi 1er décembre par Boko Haram. Selon la secte islamiste, l’acte a été commis en guise de vengeance pour leurs combattants livrés aux autorités par les villageois. Une nouvelle fois, le sang de pauvres innocents ont été versés pour une cause idéologique.
Un renouvellement de la tête des armees du Nigeria
Pour les populations victimes de cette énième attaque terroriste, les choses doivent désormais bouger autrement. Elles estiment que la stratégie militaire mise en œuvre par l’armee du Nigeria pour combattre ce fléau est peu concluante.
Et la faute revient principalement à l’administration du président Muhammadu Buhari. De plus, les militaires sont retranchés dans leurs « super camps » depuis 2019. En gros, les populations sont délaissées par l’armee du Nigeria et les communautés rurales laissées à elles-mêmes. Donc, elles sont plus vulnérables face aux attaques des djihadistes. Alors au vu de tout cela, le sénat exige la démission des hauts gradés de l’armée et que peau neuve soit faite. Ceci afin de mieux protéger ces populations.
D’autres pistes de solutions
Pour Confidence Owamninaemi, analyste politique, cette faiblesse de l’armée nigériane se résume en un manque de volonté politique. A cela pourrait aussi s’enjoindre une armée qui manque d’hommes et des ressources nécessaires. Ce qui l’empêche donc de mener à bien de grandes opérations.
Ainsi, pour venir à bout du terrorisme dans le nord-est du Nigéria, le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum suggère le recours aux mercenaires. Il prétend que ces derniers pourront combler le manque d’effectifs, que subit l’armee du Nigeria.
Cette initiative du gouvernement sera donc un soutien offert à l’armée nigériane dans sa lutte contre l’insurrection djihadiste. En 2015, le président Goodluck Jonathan avait lui aussi fait appel aux services d’« experts militaires sud-africains ».