Vacant depuis juillet 2020, le poste de vice-président a enfin un nouvel occupant, en la personne de Tiémoko Meyliet Koné. L’annonce a été faite ce mardi par le président de la république ivoirienne, Alassane Ouattara. C’était lors de son discours devant le Congrès, occasion pour lui de faire également d’autres annonces attendues.
Par cette intervention, Alassane Ouattara met donc fin au suspense et spéculations en cours ces derniers jours. C’est-à-dire depuis la récente démission du premier ministre Patrick Achi. A présent de nouveaux dés sont jetés suite à cette nomination de Tiémoko Meyliet Koné, actuel gouverneur de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest.
Tiémoko Meyliet Koné, le choix de l’expérience
A entendre le président Ouattara, le choix porté sur Tiémoko Meyliet Koné ne relève pas d’un hasard. Cela tient à autant de facteurs raisonnables. Il est surtout question de la grande expérience cumulée par ce dernier à différentes fonctions. De plus ses qualités personnelles font de lui un homme digne d’occuper valablement les fonctions de vice-président.
« J’ai porté mon choix sur Tiémoko Meyliet Koné pour exercer les fonctions de Vice-président. C’est un technocrate hors pair, un brillant économiste, un homme compétent et travailleur », a fait savoir le président Alassane Ouattara. Ceci dit, sa validation a été comme une simple formalité auprès du parlement qui a donné son approbation après les vérifications opérées par le conseil constitutionnel.
Autre annonce importante, sans grande surprise, la reconduction de Patrick Achi au poste de Premier ministre. Toutefois, la recomposition du nouveau gouvernement sera très serrée.
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Un nouveau coup de Poker politique ?
Sur le plan politique on peut déduire de cette nomination de Tiémoko Meyliet Koné, un positionnement stratégique du parti au pouvoir pour l’avenir. Pour certains analystes, le président Alassane Ouattara serait en train de préparer petit à petit sa succession. C’est-à-dire les prochaines échéances électorales (les législatives 2023 et présidentielles en 2025).
Alors il lui faut positionner dès à présent des successeurs potentiels en cas d’incident au sommet de l’Etat ou autre situation inconfortable pour le parti. D’autres y voient une passation de main progressive à la jeune génération politique.
Ils se basent sur l’évidence selon laquelle, Tiémoko Meyliet Koné pourrait devenir de fait, et conformément à la constitution, président de la République en cas de décès, démission ou empêchement absolu du président.
El professor