Le putsch au Burkina Faso est enfin officiel. Plus de confusion, Roch Marc Christian Kaboré n’est plus président. Le pays est désormais aux mains des militaires du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). L’information a été confirmée par les putschistes à travers un communiqué sur la télévision nationale Burkinabè (RTB).
Depuis hier dimanche 23 janvier, des manifestations et des mouvements d’humeur et même des tirs ont eu lieu dans plusieurs casernes. Selon les premières informations l’ancien président Roch Kaboré a été arrêté et détenu dans un camp militaire. Pour d’autres, il était question d’une tentative d’assassinat auquel il aurait échappé. Mais à présent plus l’ombre d’un doute, il s’agit bel et bien d’un putsch au Burkina Faso.
Putsch au Burkina Faso, le MPSR prend place
Pour les militaires du MPSR, il était impératif de mettre fin au règne démocratique du président Kaboré. Car selon eux, les burkinabè avaient grandement besoin de tourner la page. Par conséquent, ils ont décidé de prendre le pouvoir par la force et de relancer autrement le pays.
« Au regard de la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace les fondements même de notre nation, de l’incapacité manifeste du pouvoir de M Roch March Christian Kaboré à unir les burkinabè pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a décidé d’assumer leurs responsabilités devant l’histoire, la communauté nationale et internationale », a déclaré le Capitaine Sidsoré Kader Ouedraogo .
Cette décision d’orchestrer un putsch au Burkina Faso a été prise dans le seul but de remettre le pays sur le bon chemin, a-t-il rajouté. Aussi il est question de rassembler toutes les forces afin de sauvegarder l’intégrité territoriale du pays, d’assurer son redressement et de protéger sa souveraineté.
De nouvelles mesures
Outre l’annonce officielle de ce putsch au Burkina Faso, les militaires du MPSR ont également fait part au burkinabè des nouvelles décisions prises. Il s’agit de la suspension de la constitution, de la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Il en est de même avec la fermeture des frontières aériennes et terrestres jusqu’à nouvel ordre. Un couvre-feu a été instauré de 21h à 5h du matin.
Au-delà de l’ambiance de crainte qui règne actuellement, les putschistes rassurent. « Le MPSR rassure également les partenaires et amis du Burkina Faso quant à la ferme volonté de notre pays à continuer à respecter ses engagements internationaux notamment en matière des droits de l’homme et à s’engage à proposer dans un délai raisonnable après consultation des forces vives de la nation un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous », a indiqué le Capitaine Sidsoré Kader Ouedraogo.
Du côté de la communauté internationale, les réactions appelant à la libération du président Roch Kaboré se multiplient. Soulignons que le putsch au Burkina a été perpétré sans effusion de sang, sans aucune violence physique par le MPSR. Ce dernier regroupe toutes les forces de défense et de sécurité du pays.
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