Les classes paillotes au Niger sont sérieusement déplorées par les populations ces derniers jours. Et pour cause, elles ont conduit à la mort, de plus d’une vingtaine d’enfants. Est donc à l’origine de cette perte conséquente en vies humaines, un incendie. Pour les familles des victimes, la faute principale revient au gouvernement.
L’incendie des classes paillotes, a principalement concerné les classes préparatoires, première et deuxième années. Les enfants dans les dites classes paillotes étaient âgés de 5 et 6 ans. Pour le moment, la source de l’incendie est encore inconnue des autorités. Pour faire le démêlé de ce drame scolaire, une enquête de police a été ouverte.
Mettre fin définitivement aux classes paillotes
Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, les classes paillotes seraient environ 36 000 dans le pays. Ce qui témoigne aisément de l’inconfort dans lequel étudie la relève nigérienne faute de salles de classe décentes. C’est-à-dire celles construites en matériaux définitifs.
« Cette question de l’incendie des classes paillotes, elle est révélatrice de la vulnérabilité extrême de notre système », a confié Abderamane Mohammed Moctar, maitre de conférences au département de sociologie et d’anthropologie de l’Université de Niamey.
Mécontent de la mauvaise tournure des évènements, plusieurs habitants ont procédé eux-mêmes à la suppression des autres classes paillotes. Celles-ci ont simplement été détruites. Cet acte constitue un geste fort lancé à l’endroit du gouvernement dont la réaction positive est vivement attendue.
Une perte encore douloureuse
Pour les parents des victimes, le chagrin est immense et difficile à exprimer. Alors c’est sous un lot d’émotions désagréables qu’ils ont eu à enterrer leurs progénitures. Les obsèques des 26 enfants victimes de l’incendie des classes paillotes ont eu lieu mardi 9 novembre à Maradi. Un dernier hommage a été rendu aux disparus sous la présence de plusieurs autorités du pays.
Le président Bazoum est vivement attendu pour honorer sa promesse de campagne en construisant des salles de classes en matériaux définitifs. En attendant que cela soit réalité, 22 % du budget national seront alloués au secteur de l’Éducation nationale, en 2022.
Soulignons aussi que cet incendie n’est pas le premier.
Par le passé, une vingtaine d’enfants d’un jardin d’enfants à Niamey avaient également péri dans l’incendie de leur classe. Alors même si aujourd’hui, le gouvernement a décidé d’interdire formellement les classes en paillottes, au niveau du périscolaire, surtout, la mesure semble tardive.
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Sandrine A