Côte d’Ivoire/Présidentielles: Gbagbo trouve « ringard » le projet de limitation de l’âge des candidatures à 75 ans
Après avoir entamé y a quelques jours une nouvelle aventure politique avec son nouveau parti, le PPA-CI, Gbagbo Laurent, guette la présidentielle 2025. Seul obstacle qui pourrait l’en empêcher, le projet de limitation de l’âge des candidatures à la présidentielle à 75 ans. Mais l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, âgé de 76 ans, trouve en cette proposition, une démarche vile et inutile.
En Côte d’Ivoire, la limitation d’âge des candidats à la présidentielle a été effective dans la constitution de 2000. Mais ce verrou a été sauté plus tard, lors de la dernière réforme constitutionnelle. La nouvelle proposition de limitation, si elle est adoptée, permettra d’écarter d’office les ténors de la politique ivoirienne, que sont Gbagbo, Ouattara et Bédié. Ce qui laissera place à une nouvelle génération de politiques. Et c’est ce qu’espère tant le peuple ivoirien.
Une présence politique continue de Gbagbo
Pour ce qui est de son engagement ferme en politique, Laurent Gbagbo ne veut en aucun cas en être exclu par ce projet de limitation d’âge. « Je suis contre », a clairement laissé entendre l’ancien président ivoirien. « Joe Biden est plus vieux que moi », a-t-il cité en exemple. Par conséquent, il n’exclut d’ailleurs pas la possibilité de se représenter à la présidentielle prévue en 2025.
Alors, si de toute évidence, le projet de limitation d’âge parait comme stratagème pour l’écarter ou anéantir dans l’œuf son intention de se présenter aux prochaines échéances électorales, Gbagbo semble prendre le dessus. « Je trouve que c’est ringard. Dans un pays civilisé, où on est bien élevé, on n’élimine pas les candidats par leur âge », a exprimé Gbagbo.
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Une imitation pure des occidentaux
Par ailleurs, l’ex-président Gbagbo estime que la limitation d’âge des candidats lors des prochaines présidentielles en Côte d’Ivoire est un faux problème. L’imbroglio se trouve surtout dans le mépris des textes qui doivent en principes servir de boussole aux dirigeants en tout temps. Malheureusement c’est le contraire qui fait office de bonne pratique en Afrique.
« Je pense que le problème en Afrique, on ne respecte pas les textes qu’on écrit. On a l’impression qu’on écrit les textes pour imiter les occidentaux. Sinon pour agir, on agit comme on veut », a déploré le Gbagbo Laurent. Et de poursuivre « quand on écrit quelque chose, quand on écrit une constitution, quand on écrit une loi, il faut la respecter ».
Quoi qu’il en soit, Laurent Gbagbo ne compte pas se désengager de sitôt de la politique. Il compte bien batailler jusqu’à son dernier souffle, ceci d’une manière ou une autre. « Faire la politique, ce n’est pas être président du PPA. Je fais la politique en étant à la tête du parti mais je peux faire de la politique sans être à la tête du parti », a-t-il essayé de faire comprendre.
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