Honoré Sayi fait l’objet ces derniers jours de vives critiques au sein de son parti l’UPADS (Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale). La polémique autour d’Honoré Sayi tire sa source de son entrée au sein du nouveau gouvernement. Il a été récemment nommé ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique. Une proposition qu’il aurait acceptée sans aval de ses confrères de l’UPADS.
Avant sa nomination Honoré Sayi était jusque-là président du groupe parlementaire de l’UPADS alliés à la chambre basse du Parlement. Il est par ailleurs membre de la Commission économie et finances de l’Assemblée nationale.
Une décision d’Honoré Sayi incomprise
Pour plusieurs de ses acolytes au sein de l’UPADS, la décision d’Honoré Sayi d’entrer au gouvernement du Congo-B est difficile à comprendre. Ceci du fait que son parti n’a pas été consulté ni informé par la proposition. Le premier secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala aussi a été privé de cette information.
Surpris par cette nomination annoncée par les médias, il n’a pas caché son mécontentement face à la tournure des évènements. « Sans accord entre les deux parties, ça gêne beaucoup. Pascal Tsaty Mabiala, notre premier secrétaire qui est surpris, c’est qu’il y a un problème », a fait savoir Guillaume Foutou l’un des cadres du parti. Et de poursuivre « ça fâche un peu les militants, et y compris moi ».
Servir le pays
Avant d’être écouté par le secrétariat national de l’UPADS, Honoré Sayi se défend en prétendant que sa décision n’a pour but que de servir le pays. « Je ne peux pas vous dire si j’ai été consulté ou non, mais je vais servir la République », avait-il assuré. Toutefois, il reconnaît un vice de forme dans le processus de sa désignation.
« Quand un gouvernement est formé, il y a des consultations, ces consultations se font personnellement. Le ministre Sayi a probablement été consulté, il a accepté. Voilà la réalité », a déclaré Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement. « Tout le reste ne sont que des interprétations et des supputations qui, à mon avis, ne sont pas d’actualité », a-t-il poursuivi.