jeudi, novembre 21 2024

Au Tchad, à quelques jours des élections présidentielles, le meeting de Saleh Kebzabo l’opposant dérange. Ce dernier mène depuis un moment déjà une campagne pour le boycott de la présidentielle du 11 avril. Alors les autorités ont préféré ne pas donner leur accord à ce énième rassemblement. Celui-ci devait se tenir ce vendredi 02 avril 2021 à seulement quelques mètres de son domicile.

Le climat politique au Tchad est très tendu entre opposition et parti au pouvoir à l’approche de ce scrutin. Les opposants estiment subir acharnement la pression des autorités, notamment celui du président sortant Idriss Déby qui semble intimider dores et déjà ses adversaires. Le président Déby est candidat à sa propre succession après de très longues années au pouvoir.

L’interdiction du meeting de Saleh Kebzabo, une violation de ses droits

Tchad/Présidentielle: le meeting de Saleh Kebzabo interditPour l’opposant Saleh Kebzabo, l’interdiction qui lui a été ordonnée par les autorités tchadiennes n’a pas raison d’être. Il s’agit plutôt d’une violation de ses droits. Car les raisons évoquées par le gouvernement pour interdire le meeting de Saleh Kebzabo ne tiennent pas la route. Précisément le gouvernement se base sur le retrait de sa candidature de la présidentielle pour empêcher son meeting

Toutefois se pose un hic, sa candidature est maintenue par la Cour suprême du Tchad depuis un bon moment déjà. La cour n’a pas pris en compte son souhait de se retirer du processus électoral. Pour preuve, son nom et sa photo figurent en bonne place sur le bulletin de vote. Alors, il y a incohérence dans cette décision des autorités tchadiennes d’interdire le meeting de Saleh Kebzabo.

Un meeting maintenu

Ne pas tenir son meeting, l’opposant ne compte pas céder à cette exigence des autorités. Il entend bien coûte que coûte organiser ce rassemblement. De plus, d’après Kodo Mahamat Bam président de la Commission électorale, lui comme tout autre opposant est libre en principe de mener sa campagne comme il veut. De ce fait, il n’abdiquera pas.

« C’est un peu cavalier sur le plan de la forme, et ubuesque sur le fond », a fait savoir s’est insurgé Saheh Kebzabo. A cette allure, la situation politique pourrait facilement s’envenimer dans les prochains jours. Le bras de fer entre les deux camps est de nouveau lancé.

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