Au Niger, une nouvelle fois, la région de Tillabéry a été le théâtre d’une attaque terroriste hier lundi 15 mars 2021. Malheureusement, plusieurs villageois en ont fait les frais. Le bilan fait état d’au moins trente morts. Une situation difficile à vivre pour les populations qui sont obligées de composer constamment avec cette insécurité grandissante qui déstabilise cette partie du pays.
Deux villages dans la région de Tillabéry
Selon les premiers témoignages, les attaques auraient eu lieu sur deux axes. C’est-à-dire sur la route qui mène de Banibangou à Chinagoder et à Darey-Dey. Concrètement les assaillants auraient arrêté des véhicules dans lesquels se trouvaient des villageois, puis leur ont tiré dessus et incendié la voiture par après. Ceux-ci revenaient du marché hebdomadaire de Banibangou.
Le nouveau président élu Mohamed Bazoum a donc fort à faire pour relever ce défi sécuritaire. Car le développement aussi bien économique que social de son pays en dépend.
Deuil national décrété
Aujourd’hui était le deuxième jour de deuil national, aujourd’hui au Niger, décrété mardi 16 mars au soir, après une attaque vers la commune de Banibangou, dans la région de Tillabéry, à l’ouest du pays. Le bilan est très lourd : 58 morts.
Dans le quartier de Yantala, sur la route de Tillabéry, des minibus se remplissent de passagers. Bientôt ils partiront pour Tillabéry avec beaucoup d’inquiétude. Harouna vend les tickets.
« Les bus qui partent à Tillabéry ont peur de ceux qui peuvent couper la route, raconte-t-il. La nuit, il y a des coupeurs de route. On dit qu’ils sont dans les villages, qu’ils sont partout. On a peur. Il faut qu’on nous aide. », a-t-il indiqué.
En novembre dernier, l’Assemblée nationale nigérienne a voté une loi qui vise à doubler les effectifs de l’armée. L’objectif est d’atteindre 50 000 soldats d’ici cinq ans.